La BnF, dix ans après |
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Le nouvel établissement public
de la Bibliothèque nationale de France, créé par un
décret du 3 janvier 1994, achève la dixième année
de son existence. Entretien avec Jean-Noël Jeanneney, président
de la Bibliothèque nationale de France. © David Carr |
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Chroniques :
Les missions traditionnelles du nouvel établissement ont été
élargies. Quelles sont, selon vous, les avancées qui ont marqué
cette décennie ? Jean-Noël Jeanneney : Notre maison n’a cessé de susciter, au cours de ces années, des fidélités multiples. Ceux qui se situent traditionnellement au centre de notre attention, les chercheurs, ont été bien servis par ces transformations, en particulier grâce à l’ouverture des magnifiques salles de lecture du site François-Mitterrand, qui facilitent la circulation entre les curiosités les plus variées. La diversité des documents, des plus anciens - manuscrits, estampes, monnaies et médailles, partitions, cartes et plans, arts du spectacle… - jusqu’à ceux qui sont le plus directement ancrés dans la modernité - audiovisuel, photographie et numérique… - rend compte pleinement de la richesse et de l’actualité de la production culturelle et intellectuelle de la Nation. Nous ne lassons pas de lui en restituer le bénéfice. La BnF a élargi son activité par cercles concentriques. En termes géographiques, en s’ouvrant à de nouveaux publics, à la coopération régionale, à la coopération internationale. En termes temporels, en veillant à la fois à préserver le rythme de la respiration pluriséculaire de cette maison tout en répondant dans l’urgence, au-dehors, aux nécessités d’une actualité souvent brutale, en réaction à la cruauté de la nature, comme lors du tremblement de terre en Algérie, ou à la barbarie des hommes comme lors de la destruction de la Bibliothèque de Bagdad… Notre établissement se trouve aujourd’hui face à des défis inédits lancés par le développement spectaculaire des technologies de l’information et de la communication, défis qui exigent des réponses neuves, notamment en matière de numérisation, d’archivage et de conservation. Ces dix années ont été marquées par une accélération des rythmes qui bouleverse les métiers de bibliothèque et demande à nos personnels une capacité d’innovation, qu’ils ont manifestée sans compter. Ch. : Cette évolution du métier a-t-elle touché uniformément tous les secteurs de la Bibliothèque ? J.-N.J. : Nous nous gardons d’établir je ne sais quelle hiérarchie entre ceux qui sont sur le front de la modernité maximale et ceux qui accomplissent des tâches définies de longue main : car celles-ci bougent aussi beaucoup. L’entrelacs des rythmes différents contribue à éviter tout risque d’assoupissement et à permettre que les activités traditionnelles bénéficient aussi des techniques les plus neuves. Nous nous attachons à aider tous les personnels à accompagner le mouvement des choses. Ainsi se construit collectivement une fierté d’établissement. J’ajoute que chacun doit se sentir d’une certaine façon l’ambassadeur de la maison, alentour. C’est ainsi que la collectivité nationale prendra la pleine mesure de ce que nous sommes – à son service. Ch. : Quels ont été les bénéfices majeurs des nouvelles technologies pour la Bibliothèque ? J.-N.J. : Elles ont touché le cœur de notre activité dans les domaines de la bibliothéconomie, de la communication et de l’information, notamment grâce à notre site Internet, qui a été ouvert dès octobre 1996. Deux apports spectaculaires rejoignent l’utopie folle et magnifique d’une bibliothèque immatérielle telle que définie par François Mitterrand, le 14 juillet 1988. En premier lieu, notre bibliothèque numérique Gallica offre à la planète entière une part importante des richesses dont nous avons la garde. Cet outil, l’un des premiers du genre au monde, propose déjà un accès gratuit en ligne à 85 000 volumes d’imprimés, soit environ 30 millions de pages. Après une période de tâtonnements inévitables dans les choix documentaires, la charte, que je viens de faire établir et qui a été résumée dans le précédent numéro de Chroniques, vise à proposer une politique de l’offre apte à maîtriser désormais la croissance de cet immense réservoir virtuel. Historien du monde contemporain et de ses médias, j’attache une grande importance au programme de numérisation systématique des grands quotidiens français nationaux et régionaux depuis le XIXe siècle, que je viens de lancer. Ce sera une de nos fiertés dans les prochaines années et un atout important pour la recherche scientifique et culturelle à propos de notre pays dans le monde. Gallica répond à un désir de protéger, sur la terre entière, la culture française et francophone contre le rouleau compresseur de la langue anglaise. On disposera ainsi d’un miroir français de la culture universelle, complément indispensable à ceux que proposent des chaînes de radio et de télévision comme TV5 ou RFI ou, pour la presse, l'Agence France-Presse. Dans un second registre essentiel, la Bibliothèque a un rôle majeur à jouer : il s’agit de l’archivage des sites Internet. J’ai largement informé la presse et le public sur ce dossier au début de l’été dernier. Les générations futures ne pourront pas comprendre notre temps sans avoir accès aux archives de ce moyen essentiel de communication qu’est désormais la Toile. Il nous incombe d’en établir la cartographie la plus fidèle. Comme dans le cas de Gallica, le plus difficile est de définir des modes d’approche : sélection des domaines, choix entre une collecte automatique effectuée par un robot qui photographie périodiquement les domaines concernés et une collecte thématique de sites spécifiques par prospection documentaire. Plusieurs chantiers d’expérimentation ont été ouverts depuis 1999 : tels le dépôt volontaire de sites et la captation des sites électoraux lors de la présidentielle, des législatives et des européennes, en 2002 et 2004. L’ampleur de la tâche est grande car la France compte 250 000 sites dans le domaine.fr et 250 000 dans les domaines génériques com, edu… De nombreuses questions doivent être résolues, l’adéquation des outils de collecte,le catalogage des données, la conservation à long terme, les incertitudes juridiques… La BnF a choisi de ne pas relever seule cet immense défi ; elle s’est affirmée comme tête de file dans le Consortium international pour l’archivage de la Toile qu’elle a contribué à mettre en place avec une dizaine de grandes bibliothèques patrimoniales mondiales et dans l’association Internet Archives. Un programme de trois ans doit permettre de développer des standards, des procédures et des outils communs. Ch. : En dix ans, des évolutions visibles et moins visibles se sont poursuivies en termes de chantiers scientifiques ou de services offerts au public des salles de lecture, des salles d’exposition, des auditoriums ou du site Internet. Comment cette évolution est-elle maîtrisée ? J.-N.J. : La BnF a continué d’assurer ses missions de collecte et de catalogage, ses programmes de “rétroconversion” informatique des catalogues, encore manuels pour les collections spécialisées, et de ceux de grandes bibliothèques en région. Elle a poursuivi l’enrichissement de ses vastes collections en libre accès pour les deux niveaux des salles de lecture à Tolbiac (elles sont dix fois plus nombreuses qu’à Richelieu jadis). J’ai souhaité qu’une charte documentaire, nouvelle aussi celle-ci, oriente désormais les acquisitions en fonction des disponibilités budgétaires, des besoins des lecteurs, eux-mêmes en évolution constante, des nouvelles technologies et de l’environnement documentaire. Les publics de la Bibliothèque se sont beaucoup élargis, sur place ou à distance. Des services nouveaux ont pu être offerts aux lecteurs afin d’améliorer leur accès aux documents et leur confort de travail, aux professionnels pour leur faire partager toujours mieux la connaissance de la production éditoriale française, aux enseignants pour les intéresser à notre programmation culturelle grâce à des produits pédagogiques adaptés, aux visiteurs pour les attirer vers des événements culturels sans cesse renouvelés. Les enquêtes réalisées auprès du public ont montré une augmentation régulière de la satisfaction des usagers au fur et à mesure de l’amélioration des services proposés. Cela dit, pour éviter de considérer les réussites comme allant de soi ou comme suffisantes et les défaillances comme inévitables, nous avons créé des outils d’évaluation, indicateurs et revue d’avancement qui, de mois en mois, nous permettent de mesurer ce qui a été fait et d’aiguillonner l’énergie. Pour encadrer ces évolutions, la BnF a mis au point un projet d’établissement 2001-2003, fruit d’une large concertation interne et d’une mobilisation de nos partenaires institutionnels. L’étape suivante sera, je l’espère, la signature, avec notre tutelle, d’un Contrat d’objectifs et de moyens qui scellera des engagements mutuels et nous garantira des ressources financières définies sur plusieurs années : il faut organiser l’action selon un rythme harmonieux et obtenir des pouvoirs publics qu’ils nous permettent, en nous protégeant contre les à-coups budgétaires, de marcher d’un pas régulier et de tenir notre cap. Plus largement, la démarche contractuelle correspond à une vision moderne et dynamique des relations entre un Etat central et des établissements publics qui y aspirent. Ch. : La dialectique entre la conservation et la communication des documents se situe au centre des préoccupations des responsables d’une grande bibliothèque comme la BnF. Comment vous saisissez-vous d’une telle question ? J.-N.J. : Voilà bien une affaire fondamentale. Une bibliothèque nationale doit à la fois conserver et donner à connaître. Communiquer les collections leur fait courir forcément un risque de détérioration, mais les maintenir dans un coffre-fort serait absurde. D’autant plus présente doit être l’obsession de protéger le mieux possible les richesses dont nous avons la garde et que nous devons transmettre intactes et encore augmentées aux générations futures. Depuis trois ans que je préside aux destinées de cette maison, la sûreté des collections a été une de mes préoccupations majeures. Dès janvier 2003, j’ai fait mettre en place un programme ambitieux afin de mieux nous protéger contre les vols et la destruction physique par l’eau, le feu ou la folie des hommes. La construction d’un nouveau bâtiment respectant les normes modernes d’hygrométrie et de température, disposant d’espaces de stockage suffisants pour permettre un accroissement des collections pendant plusieurs décennies, nous a fourni un outil précieux pour une telle politique. La création d’un Centre technique sur le site de Bussy-Saint-Georges va dans le même sens. Nous avons élaboré un plan d’urgence en cas de sinistre, lancé un plan de récolement triennal (2003-2006), renforcé les dispositifs de sécurité, sensibilisé les personnels. L’incident récent qui a impliqué un conservateur de la BnF dans la disparition d’un manuscrit hébraïque de grande valeur m’a donné l’occasion de répéter avec force que toute découverte de manque dans les collections devait faire l’objet d’une plainte et a permis, à l’occasion d’un rapport officiel que j’ai remis au ministre de la Culture à la fin de septembre dernier, de faire le point sur les nombreuses mesures prises dans la période récente. C’est en effet un devoir sacré d’attirer inlassablement l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité d’investir pour se prémunir au mieux contre des catastrophes comme celles qui ont récemment touché le Château des Lumières de Lunéville ou la bibliothèque de Weimar. Les collections conservées dans nos sites de Richelieu et de l’Arsenal, bâtiments anciens dans lesquels des travaux de rénovation sont indispensables, appellent, pour être protégées contre de telles catastrophes, un financement, dont le coût apparaît dérisoire en comparaison de l’ampleur des pertes potentielles en cas de sinistre. Nous nous heurtons là malheureusement, nous dit-on, aux contraintes du budget. J’ai pourtant l’espoir que, dans le futur, à tous les niveaux de l’Etat, les dimensions de cet enjeu seront prises en compte, car c’est un souci taraudant. Ch. : L’intense remous médiatique qui a marqué la naissance du site François-Mitterrand a partiellement occulté au public la diversité spatiale de la BnF. Comment avez-vous maintenu le cap de l’unité et de l’équilibre de ses différents sites ? J.-N.J. : La BnF est en effet constituée de sept sites : François-Mitterrand, Richelieu, la Bibliothèque de l’Arsenal, la Bibliothèque-musée de l’Opéra, la Maison Jean Vilar à Avignon accueillent le public. Deux autres travaillent en coulisses à corriger l’effet d’érosion que le temps qui passe crée toujours : les centres de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe voués à la conservation, à la reproduction et à la restauration. Nous avons travaillé sans nous lasser à ce que chacun de ces sites se rappellent toujours qu’ils appartiennent à la même maison. Nous luttons ainsi contre le développement d’un "esprit de paroisse” en souhaitant que les personnels aient conscience et fierté d’appartenir à un tout qui s’enrichit constamment de ses différentes composantes, le tout étant plus que la somme des parties. C’est une tâche essentielle de notre communication que d’installer à l’intention de nous-mêmes mais aussi de nos partenaires français et étrangers, sans aucun narcissisme, l’image d’une Bibliothèque à la fois diverse et une. Ch. : Les manifestations culturelles sont un atout majeur pour la visibilité de la BnF. Comment se situent-elles par rapport à l’ensemble des activités de l’établissement ? J.-N.J. : Nos manifestations culturelles (environ 120 par an) sont essentielles pour faire connaître les collections et mettre en valeur le travail, souvent obscur, des personnels qui en ont la charge. Des manuscrits enluminés à la photographie contemporaine, les expositions, par l’éventail de leurs attraits multiples, attirent un large public que nous souhaitons plurigénérationnel. Comme les autres manifestations que nous proposons (conférences, colloques, projections…), elles visent à faire savoir au plus grand nombre de citoyens possible ce qu’ils peuvent trouver dans les salles de lecture et de recherche de nos différents sites. Notre ambition est d’être un lieu majeur de démocratisation du savoir. Cette ouverture créé d’ailleurs un cercle vertueux, en donnant à des entreprises ou à des particuliers généreux le goût de relier leur fierté civique à nos activités : ce mécénat nous fournit la clé d’or permettant de faire davantage et il est encouragé par une législation récente. L’Association des Amis de la BnF et d’autres soutiens précieux apportent un concours financier à la mise en œuvre de nos expositions. Je pense par exemple à Champagne Louis Roederer, qui a permis l’ouverture de la Galerie de photographie que j’ai créée rue de Richelieu, en s’engageant sur un financement pluriannuel. D’autres contribuent aussi à enrichir les collections de nouveaux trésors : voyez l’achat en 2000 du manuscrit des Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand que mon prédécesseur Jean-Pierre Angrémy a pu réaliser grâce à la générosité de divers donateurs. Nous ne sommes pas un musée qui peut exposer immédiatement les œuvres offertes. Nos mécènes comme nos donateurs - que je reçois en grand nombre dans mon bureau, avec gratitude - n’en ont que plus de mérite lorsque les documents qu’ils nous offrent rentrent directement dans nos coffres. Ch. : La BnF, qui bénéficie déjà d’antennes en région, participe aussi à des actions décentralisées de coopération documentaire. Quels sont les axes de cette politique ? J.-N.J. : Rien ne serait pire pour la BnF que de prendre la figure d’une bibliothèque parisienne alors qu’elle est la Bibliothèque de la France. Elle poursuit avec élan une politique de coopération et de partage documentaire en constituant un réseau de pôles associés ( près de quatre-vingts aujourd’hui), qui s’engagent à développer leurs collections selon des axes spécifiques en complémentarité avec celles de la BnF. Elles sont inventoriées en ligne au sein du Catalogue collectif de France, qui permet de localiser plus de 15 millions de documents et de servir le prêt inter-bibliothèques. Les ressources de ces établissements trouvent également leur place au sein de Gallica, notre Bibliothèque numérique, ou font l’objet d’expositions menées en partenariat avec nous, comme c’est le cas par exemple de l’exposition La Mer, actuellement programmée site François-Mitterrand, co-produite avec la ville de Brest dans le cadre du Pôle associé “océanographie”. Certains de ces pôles reçoivent le dépôt légal des imprimeurs de leur région, améliorant la sauvegarde partagée de la richesse héritée. Le ministère de la Culture a souhaité que la BnF s’associe à la politique de décentralisation des grands établissements culturels nationaux. Nous avons cherché des formes adaptées à notre activité. Il nous est apparu qu’il n’était pas possible de réaliser une délocalisation en région de certaines de nos collections, puisque l’exhaustivité est au principe même de notre établissement. Nous avons proposé, dans le cadre de l’agglomération de Strasbourg, une des capitales de l’Union, un projet de bibliothèque consacrée à l’idée européenne sous toutes ses formes, qui se développerait en coopération intime avec la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg et sa tutelle, le ministère de l’Education nationale, et associerait les collectivités territoriales, les universités, les institutions européennes comme le Conseil de l’Europe et le Parlement européen, une ou deux bibliothèques allemandes, l’école nationale d’administration, et ARTE. Ce projet culturel ambitieux, bâti autour de l’axe franco-allemand sur une assise documentaire hors de pair au plan national et international (trois millions de volumes), tirerait parti de cette Histoire pour l’arrimer dans la réalité géopolitique du XXI e siècle. J’espère pouvoir donner corps à cette magnifique ambition dans un proche avenir. Ch. : En tant qu’établissement national, la BnF assume des responsabilités dans les domaines de la recherche et de la coopération nationale et internationale. En quoi consistent-elles ? J.-N.J. : Nous devons nous garder de toute arrogance : même si les missions de la BnF sont uniques, notre devoir est de travailler avec les autres. Par exemple, nous organisons avec nos collègues français des rencontres annuelles les Entretiens de la BnF et les Journées des Pôles associés, ainsi que Chemins d’accès, consacrés aux services d’action éducative. Ces rencontres nous permettent d’accueillir la plupart des établissements culturels français et européens et de dialoguer avec eux sur des problématiques communes. En Europe, nous développons des échanges soutenus dans le cadre de la Conférence des directeurs de bibliothèques nationales et d’autres instances européennes. Nous participons aux débats de nombreux réseaux professionnels mondiaux, dont l'IFLA (International Federation of Library Associations) ; la Bibliothèque est active depuis 1992 dans son programme en faveur des établissements en péril, le PAC. Nous entretenons des relations bilatérales privilégiées avec de nombreuses bibliothèques-sœurs dont la British Library, la New York Public Library, la Bibliothèque du Congrès, la Bibliothèque Royale des Pays-Bas, la Bibliothèque d’Alexandrie, symbole fécond de l’Islam tolérant. Nous sommes soucieux aussi, naturellement, de défendre et d’illustrer la francophonie, en relation intime, par exemple, avec la Bibliothèque nationale du Québec. Plusieurs projets communs verront le jour bientôt, et je veillerai personnellement à leur aboutissement : tel le moteur de recherche étudié avec la British Library ou encore, en coopération avec la Bibliothèque du Congrès, le programme de numérisation des documents français concernant notre présence historique en Amérique du Nord. Nous participons enfin, en France, à des programmes de recherche subventionnés, menés souvent en partenariat avec des organismes extérieurs. Préoccupés de développer nos relations avec le monde de la recherche (déjà associé à nos choix à travers notre Conseil scientifique, efficacement présidé par Georges Vigarello, et qui en oriente les actions), nous avons aussi lancé un appel national à chercheurs destiné à recueillir les énergies et les compétences d’universitaires intéressés par des travaux sur les collections ou sur l’organisation de la BnF. Chaque année, une dizaine de jeunes savants sont ainsi associés à la Bibliothèque. A partir de 2005, deux bourses seront attribuées. En parallèle, depuis 2004, la BnF accueille et héberge des professionnels et chercheurs étrangers pour des stages de longue durée, qui sont fort appréciés. Là comme ailleurs, la BnF manifeste une volonté d’ouverture qui est pour nous un gage de rayonnement, à la mesure de notre responsabilité. Avec l’appui de la directrice générale et de l’ensemble de notre équipe dirigeante, je m’y attacherai, pour ma part, sans relâche.
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