Accompagner les personnes en situation de handicap
Dans le cadre de l’Année européenne des personnes handicapées, la BnF a défini un plan d’action pour améliorer l’accueil de personnes en situation de handicap et leur faciliter l’accès aux bâtiments et aux services du site
François-Mitterrand.
Depuis la fin du mois de septembre 2003, la création d’un service d’accompagnement sur rendez-vous à l’intention des personnes en situation de handicap moteur ou sensoriel constitue la première mesure de ce plan,
dont Edwige Le Brettevillois-Popovitch a été chargée (auprès de la direction générale de la BnF) de coordonner les différentes actions.
Pour pouvoir être accueillis sur le parvis de la BnF et conduits jusqu’aux salles de lecture et d’exposition, les usagers concernés doivent téléphoner au 01 53 79 37 37 aux jours et heures d’ouverture du site François-Mitterrand :
le lundi de 14 h à 20 h, du mardi au samedi de 9 h à 20 h et le dimanche de 12 h à 19 h.
Ils peuvent également communiquer par courriel (accueil.handicap@bnf.fr).

Opération "gratuité" : bilan encourageant
Afin de mieux faire connaître les collections de la bibliothèque d’étude du site François-Mitterrand et de diversifier ses publics, l’accès aux salles de lecture du niveau Haut-de-jardin était exceptionnellement gratuit le week-end,
entre les 21 juin et 27 juillet 2003 (dernier jour de l'exposition consacrée à Henri Cartier-Bresson, qui aura attiré plus
de 1 000 visiteurs par jour). À cette occasion, 7 289 personnes, munies d’un titre journalier gratuit, ont pu découvrir ces salles de lecture – soit quelque 600 visiteurs par jour –, ce qui représente environ 5 000 lecteurs de plus qu’en 2002. Une enquête, confiée à la société Kynos, a permis de recueillir 1 014 questionnaires complétés par 30 entretiens téléphoniques. Ses résultats montrent que le public était nettement plus diversifié qu’à l’habitude : près de la moitié
(49 %) des bénéficiaires de cette gratuité exercent une activité professionnelle, dont un quart dans l’enseignement, tandis que 38 % seulement sont étudiants (contre 80 % le reste de l’année) et 5 % lycéens, les retraités figurant à part égale (4 %) avec les demandeurs d’emploi. L’intérêt manifesté pour les collections est incontestable : la grande majorité (80 %) a passé au moins une heure dans une salle de lecture, d’abord pour y consulter des ouvrages dans les rayonnages (55 %) et des périodiques (24 %), ensuite pour utiliser des postes informatiques et audiovisuels (39 %).
De plus, 92 % des personnes interrogées souhaitent revenir à la Bibliothèque, en premier lieu pour consulter des ouvrages en salles de lecture (76 %) et en second lieu pour visiter des expositions (42 %).
La gratuité n’est cependant pas considérée comme un critère déterminant dans cette intention de revenir à la BnF
(45 % des répondants se disent même prêts à acheter une carte annuelle), alors que l’éloignement géographique est la principale raison déclarée par ceux qui ne le souhaitent pas. Si l’impression d’ensemble à l’égard de la BnF est plutôt positive (la note donnée à la BnF est de 7,79 sur 10), l’enquête a mis en évidence des attentes dans les domaines de l’accueil (facilitation du repérage sur le site), de l’offre documentaire (offre de services plus personnalisés) et de la consultation du catalogue (clarification des réponses entre le Haut et le Rez-de-jardin).
Les personnes en activité professionnelle souhaitent également des horaires d’ouverture plus larges en soirée et une tarification mieux adaptée à leurs usages. Au vu de ces constats encourageants et compte tenu des enseignements de cette première expérience, l’opération "gratuité" pourrait être renouvelée au cours de l’été 2004.

Romuald Ripon