Le projet Mellon à la BnF : la numérisation des collections de Dunhuang |
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En 1910, la fabuleuse collection qu’il acquiert entre à la Bibliothèque nationale, pour les manuscrits, et au Louvre, pour les peintures. |
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les images seront liées à des métadonnées en caractères non latins. Les documents de Dunhuang retracent, par leur diversité de formes, de langues et d’écritures, l’histoire d’une région traversée de riches influences : Dunhuang est en effet le point de départ de la "route de la soie" vers l’Asie centrale. Sur cette route circulaient non seulement des biens commerciaux, mais aussi des idées et des croyances religieuses au cours d’une période capitale de l’expansion du bouddhisme vers l’Extrême-Orient. La langue des textes retrouvés reflète cette diversité culturelle autour de l’oasis qui vit transiter pèlerins, marchands ou groupes dominants : Chinois, Tibétains, Turcs ouïgours... Des textes fondateurs du bouddhisme Pelliot sélectionna également des documents d’archives et des textes de littérature populaire, sources précieuses pour la connaissance de la civilisation chinoise. 17 000 images déjà numérisées Un objectif de qualité et les contraintes de conservation ont conduit au choix de la numérisation directe : il s’agit de rendre la fidélité des couleurs et la bonne lisibilité des documents. Mais un des défis – et non des moindres – est de rendre à l’écran l’aspect physique des documents. Car cette collection nous donne de précieuses informations sur le livre en Asie, sur les échanges entre les différentes traditions aboutissant à des formes originales, comme ces "livrets en tourbillon" ou ces pothis indiennes adaptées aux textes chinois. Certaines particularités matérielles sont ainsi redécouvertes : une tranche ornée, une couture d’origine ou un embout de bâton de roulage incrusté de nacre sont mis en évidence. Au terme d’une année, environ 17 000 images ont été réalisées à la BnF, soit les deux tiers du fonds Pelliot chinois. Le programme se poursuivra en 2004 avec sa partie tibétaine et s’achèvera autour de 2005 avec les rares documents en sanscrit, en ouïgour, en hébreu, sogdien et khotanais. Ces images seront consultables sur Internet à partir du site de la BnF. Une large diffusion qui, d’une part, facilitera la recherche internationale dans ce domaine et, d’autre part, rendra accessibles à un public élargi ces merveilles de l’art de Dunhuang.
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