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Monique Mathieu, reliures
Je
ne serais pas devenue relieur si je n'avais pas ressenti, aussi loin
que je remonte dans l'enfance, [
] un attrait, une sorte de fascination
devant le papier blanc, devant le jeu des signes, les proportions
du rectangle, la bonne épaisseur dans la main.
Monique Mathieu a complété
cette attirance pour le livre d'un goût de plus en plus vif
pour la poésie et la peinture et ses créations se cristallisèrent
d'abord autour des uvres d' André
Frénaud, de René Char,
de livres édités par Iliazd,
Maeght ...
Depuis 1961, elle a relié plus de mille volumes, dont cent
vingt sont présentés dans l'exposition, provenant d'une
quarantaine de collections et de bibliothèques. Le langage
qui la caractérise s'inspire habituellement de formes naturelles
ou joue avec le graphisme de la lettre dans des compositions proches
de l'abstraction, mais dont l'intention est toujours lisible. Reliefs
et creux, incisions, ajours donnent à ses décors tactilité,
équilibre et profondeur, celle-ci contribuant aussi à
la vibration d'une palette des plus fines, grâce à la
variété des matériaux incrustés et des
peaux mosaïquées, dont la marbrure nuance encore la teinte.
L'audace sereine et l'imagination poétique de
Monique Mathieu la situent depuis trente ans au premier rang
des relieurs vivants. |
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Propos tirés de
la quatrième couverture du catalogue de l'exposition
Monique Mathieu : la liberté
du relieur.
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Exposition Monique Mathieu, reliures
Site François-Mitterrand
18 juin - 1er septembre 2002
Petite galerie - Entrée libre
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