Le patrimoine à livres ouverts - Journée du patrimoine à Richelieu
Des "greffes" sur les épreuves ou la photo restaurée
  Cuivre, verre, fer, tissu, toile cirée, papier… Quel est le point commun qui peut bien unir ces différentes matières ? Pas facile de répondre si on n'est pas du métier. Les restaurateurs de l'atelier du département Estampes et photographie répondent, eux, sans une hésitation : la photographie. Ce sont en effet autant de supports qu'utilisent, ou plus exactement qu'ont utilisés au fil du temps les photographes pour faire apparaître l'image qu'ils ont captée à travers leur objectif.
 
Multiplicité de supports des épreuves, mais aussi diversité des techniques, il faut tout maîtriser pour être capable de restaurer dans les règles de l'art une image déchirée, partiellement effacée, jaunie… La solution sera différente selon qu'il s'agit d'un daguerréotype, d'un ambrotype, d'un ferrotype, de papier salé ou de papier albuminé.

Le document est minutieusement examiné, la technique employée est identifiée, le support analysé, la présence et l'origine des altérations diagnostiquées ; un vrai bilan de santé ! Suivront alors une série de gestes appropriés, opérés par des spécialistes, depuis la pose du document sur le caisson lumineux, le comblement de ses lacunes, jusqu'à la mise au ton des " greffes " à l'aquarelle. Ces opérations délicates restitueront à la photo ses parties manquantes, feront disparaître les déchirures, les arrachements, lui rendront sa teinte et son contraste originels. Placée dans un montage de conservation, elle pourra rejoindre les magasins des collections en attendant qu'on la ressorte pour satisfaire la curiosité d'un chercheur ou d'un amateur, ou qu'on l'encadre pour être présentée dans une exposition.

L'atelier restaure plus de mille photos par an.


CG


Informations recueillies auprès de d'Philippe Bérard, restaurateur à l'atelier de restauration du département des Estampes et de la photographie.


En savoir plus
http://gallica.bnf.fr
http://opaline.bnf.fr