La recherche à la BnF
  Le décret fondateur de la BnF, promulgué en 1994, a explicitement inscrit la recherche parmi les missions de l'établissement, affirmant ainsi la reconnaissance d'une activité menée de longue date par la Bibliothèque nationale et la confirmation de la légitimité pour le nouvel établissement d'une présence active dans le monde de la recherche scientifique.
 
Une activité ancienne et bien vivante
Les domaines de recherche à la BnF sont aussi nombreux et variés que le sont ses départements et ses missions. De nombreux programmes sont en cours, principalement dans le cadre d'un plan triennal soutenu financièrement par la mission de la Recherche et de la Technologie du ministère de la Culture et de la Communication.
Les résultats de ces recherches font l'objet de publications. Citons parmi les ouvrages récents, l'Inventaire des publications officielles de l'Indochine coloniale (1859-1954), paru en 2004,
la série des Manuscrits enluminés, publiée entre 1980 et 2005, les Trésors monétaires (volume XXII à paraître en 2006), ou encore la Bibliographie de la presse française politique et d'information générale, dont le premier volume remonte à 1967. Ils sont également mis en ligne, par exemple, dans les bases In Principio ou Icono 15.

La Bibliothèque nationale s'associe à d'autres institutions pour développer son activité de recherche : depuis 1946,
elle accueille une équipe du CNRS chargée de la Bibliographie annuelle de l'histoire de France, et collabore également avec des unités mixtes de recherches, tels l'Institut de recherche sur le patrimoine musical en France, l'Institut de recherche et d'histoire des textes ou le Centre de recherches sur la conservation des documents graphiques.
Les partenariats avec le monde universitaire constituent également un axe de coopération privilégié : des conventions de partenariat ont été signées récemment avec deux universités, celle de La Rochelle (LEMMA/Laboratoire d'étude des matériaux en milieux agressifs) pour le programme de recherche sur la conservation des encres ferrogalliques et celle de Nice-Sophia-Antipolis (CEPAM/Centre d'études de la préhistoire, de l'antiquité et du Moyen Âge) pour l'étude des monnaies de l'Empire romain.
Parallèlement au plan triennal, se poursuivent très régulièrement des programmes de recherche menés par des conservateurs de la BnF ou des chercheurs extérieurs : une collaboration durable avec les écoles normales supérieures (ENS), en particulier celle de la rue d'Ulm, permet d'accueillir depuis 1978 des "chargés de recherches documentaires".
Deux dispositifs plus récents: l'"Appel à chercheurs" national, lancé pour la quatrième fois pour l'année universitaire 2006-2007 et le programme Profession Culture, qui a débuté en 2004, complètent ce principe en associant des chercheurs, français et étrangers et non plus des institutions.
Un soutien financier est accordé pendant un an à deux chercheurs invités. En 2006, une bourse spécifique de recherche sur la photographie est offerte grâce au mécénat de Champagne Louis Roederer.

Dossier coordonné par Odile Faliu et Catherine Vassilieff