references
Hors les murs >
Les origines de l’estampe
L’estampe, apparue au tout début du xVe siècle en Europe, constitue un phénomène majeur en Occident, annonçant l’invention de l’imprimerie. Le Louvre propose, en partenariat avec la BnF, une exposition sur la naissance des techniques de l’image multiple.
Prêts de la BnF
Île-de-France Félix Vallotton (1865-1925) Le feu sous la glace
Prêt de 43 gravures sur bois du département des Estampes 30 septembre 2013 – 20 janvier 2014 Paris, Galeries nationales du Grand Palais
André Le Nôtre en perspective, 1613-2013
Prêt de 65 pièces des départements des Arts du spectacle, Estampes, Cartes et plans, Manuscrits… 21 octobre 2013 – 24 février 2014 Versailles, château
En région Dessins d’Étienne Martellange, architecte et jésuite
BnF, Estampes et photographie
Prêt de 53 dessins du département des Estampes représentant la totalité des pièces exposées 16 octobre 2013 – 19 janvier 2014 Dijon, musée Magnin
À l’étranger Camille Pissarro. Avec les yeux d’un impressionniste
Prêt d’une centaine d’eaux fortes du département des Estampes représentant la totalité des pièces exposées 7 septembre 2013 – 10 mars 2014 Münster, Kunstmuseum Pablo Picasso
Ci-contre
Christ au jardin des oliviers, xylographie coloriée, vers 1420, Allemagne du sud, 259 × 187 mm
Ci-dessous
Maître ES, Alphabet, lettre N, burin, vers 1450-1470, Rhin supérieur, N : 142 × 170 mm
C’est à partir de 1400 qu’artistes et graveurs ont mis au point les premières techniques de la gravure permettant la création d’images multipliables à l’identique. L’Allemagne du sud en a été le foyer originel, mais elles ont circulé partout en Europe bien avant que cette invention n’ait été transposée dans le domaine de l’impression des textes par Gutenberg dans les années 1450. En présentant 80 estampes provenant de deux fonds majeurs, la collection de la Réserve du département des Estampes et de la Photographie de la BnF et la collection Rothschild du département des Arts Graphiques du musée du Louvre, l’exposition retrace la naissance de la gravure depuis ses balbutiements jusqu’au début de la carrière de Martin Schongauer, peintre rhénan qui changea fondamentalement le statut de l’estampe au sein des arts. Elle montre des exemples rarissimes de premières gravures sur bois, sur métal et en criblé réalisées en Allemagne, aux Pays-Bas et en France. Leur réunion off re un panorama foisonnant de l’estampe, où la copie, la variation, la circulation rapide et l’intérêt commercial étaient les maîtres mots. Le Bois Protat, considéré comme la plus
ancienne matrice conservée au monde, est, pour la première fois depuis sa découverte, présenté au public. Durant tout le xve siècle, les estampes ont dialogué avec les manuscrits, qu’elles aient été collées à l’intérieur d’ouvrages pour leur servir d’images, qu’elles aient été source d’inspiration pour les enlumineurs ou qu’elles aient constitué l’illustration principale du texte copié. Quelques exemples de gravures encore in situ, dans leur volume d’origine, permettront aux visiteurs d’appréhender cette réalité aujourd’hui largement oubliée. Les premières gravures se caractérisent enfin par la diversité des thèmes employés. Support et instrument de la dévotion du temps, la gravure a aussi servi des sujets plus audacieux, comme celui du désir ou des scènes de genre qui restent pour le visiteur d’aujourd’hui des images familières.
Séverine Lepape
Mapping our world : Terra incognita to Australia
Prêt de 7 pièces du département des Cartes et plans et d’un manuscrit 6 novembre 2013 – 10 mars 2014 Canberra, National Library of Australia
16 octobre 2013 – 13 janvier 2014
Musée du Louvre Commissariat : Séverine Lepape et Pascal Torres Guardiola
Chroniques de la BnF – no 68 – 15
BnF, Estampes et photographie
Les origines de l’estampe en Europe du Nord (1400-1470)