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Usages de Nicolas Bouvier
Nicolas Bouvier est passé, en quelques années, du statut d’écrivain confidentiel à celui de figure majeure de la littérature de voyage et même, au-delà, de l’écriture contemporaine. Pour les 50 ans de L’Usage du monde, un colloque revisite l’œuvre de l’auteur. Colloque « Usages de Nicolas Bouvier pour les 50 ans de L’Usage du monde »
Avec la participation d’Éliane Bouvier Avec Jacques Lévy, Michael Ferrier, Thierry Maré, Jérôme Roger, Aude Seigne, Marc Kober, Laurent Demanze, Pierre Schoentjes, Jean-Yves Pouilloux. Vendredi 11 octobre 2013 9 h 30 – 18 h (Première journée, le jeudi 10, au musée du quai Branly)
© Thierry Vernet
Site François-Mitterrand, Petit auditorium – hall Est En partenariat avec le musée du quai Branly.
Né en Suisse en 1929, Bouvier parcourt le monde très tôt, de l’Europe à l’Asie. Écrivain, il est aussi photographe et iconographe, et son œuvre se nourrit de ses voyages dont il entreprend, avec plus ou moins de recul, de relater l’expérience singulière. Son influence ne cesse de croître et nombreux sont les auteurs qui, à l’instar d’Emmanuel Carrère ou de Jean Rolin, disent leur dette à l’égard de cet auteur curieux du monde, promenant sur les routes cabossées de l’Europe à l’Asie un regard tendre et narquois, dans un souci de s’aff ronter à « l’insuffisance centrale de l’âme ». À l’œuvre publiée de son vivant, s’ajoute aussi tout un pan capital qui en éclaire la genèse. Récemment publiée, sa correspondance avec Thierry Vernet, l’ami peintre, auteur des dessins de L’Usage du monde, montre ainsi un écrivain en formation, travaillant avec méthode à partir de notes, d’ébauches de courriers, de textes repris, ou réagencés, pour donner de véritables livres. Cinquante ans après la première publication de L’Usage du monde, l’ambition de ces rencontres est d’envisager, comme pour toute œuvre
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séminale et active, les « usages » que l’on ne cesse d’en faire, usages multiples qui en signalent la richesse. Il s’agit donc de la déplier, d’en comprendre la complexité, d’en voir la profonde originalité, d’en interroger l’écriture spécifique, d’en apercevoir les héritages variés. L’œuvre se place sous le signe de la rencontre, sous toutes ses formes : rencontre des autres cultures, des autres langues, des paysages, des hommes et des femmes, que le voyage ou l’installation dans un autre pays favorisent. Philosophie et écriture du voyage L’écriture de Nicolas Bouvier milite modestement, avec un mélange d’humour et de proximité qui lui appartient en propre, pour un « art de la vie », qui ne s’arrête dans aucune leçon à donner, dans aucune sagesse conquise. Le voyage apprend à l’écrivain la recherche incessante de nouveaux horizons, en entretenant la curiosité de nouvelles découvertes. Cette recherche, c’est bien sûr à l’écriture d’en restituer le vif, mais c’est aussi dans la confrontation avec la photographie, avec le dessin,
En haut à gauche
Illustration de Thierry Vernet pour le livre de Nicolas Bouvier, L’Usage du monde
Ci-dessus
Nicolas Bouvier à Saint-Malo