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Le Columbia Global Center fête la littérature contemporaine
La BnF accueille le Festival des écrivains du monde, organisé par le Columbia Global Center – Europe. Entretien avec son directeur, Paul LeClerc, francophile, spécialiste du xViiie siècle, de Voltaire, et lecteur à la Bibliothèque nationale depuis 1972.
Chroniques : Pouvez-vous nous dire comment est né le Columbia Global Center -Europe ? Paul LeClerc : C’est une antenne de l’université de Columbia (New York) créée à Paris en 2010 et hébergée à Reid Hall, un microcampus au cœur de Montparnasse. Les relations qui unissent cette université à la France remontent à plus de 200 ans. C’est en 1784 que le premier professeur de français y a été nommé. Depuis, l’histoire de la France, sa langue et sa culture sont au cœur de l’enseignement. Dès les années 1960, Columbia a encouragé le séjour de ses étudiants à Paris. Aujourd’hui, dans une société où les pays sont de plus en plus interdépendants, cette « immersion » dans une autre culture est plus que jamais une priorité. D’autres antennes ont été créées : à Pékin, Istanbul, Nairobi… Qui sont les étudiants qui fréquentent le centre ? P. L. : Des étudiants de premier cycle universitaire ou des étudiants déjà diplômés. À l’automne et au printemps, les premiers suivent un programme francophone dispensé à Reid Hall et dans d’autres universités françaises. Les seconds poursuivent une maîtrise dans le domaine de la culture, de l’histoire ou de la littérature française ou étudient l’architecture. Le centre organise également des programmes d’échanges avec Sciences Po, Polytechnique et la Sorbonne. Comment est né le projet du Festival des écrivains du monde ? Qui sont les auteurs invités ? P. L. : C’est d’abord mon intérêt pour la littérature en général qui a favorisé l’idée de ce festival. Ensuite, il m’a semblé évident de l’organiser à
20 – Chroniques de la BnF – no 68
Saison de littérature numérique
À l’automne 2013, la BnF propose une série de manifestations autour de la littérature numérique. La bibliothèque accueillera, le premier jour du festival, « Chercher le texte » qui s’intéressera, à travers un colloque et une programmation de nombreuses performances, à l’ensemble des pratiques textuelles et multimédia dans des dispositifs numériques. À cette occasion, sera inaugurée une exposition au Labo BnF, qui permettra jusqu’au 1er décembre de découvrir l’histoire encore récente et la déjà très grande richesse de la littérature numérique. Plus de 300 œuvres seront présentées, qu’il s’agisse de livres numériques, de sites d’auteurs, de textes générés ou animés par programmation, d’hypertextes de fiction... Les dispositifs utilisés dans ces œuvres vont des ordinateurs aux supports mobiles en passant par les réseaux sociaux et sont utilisés dans des contextes variés allant de la lecture solitaire à la lecture collaborative ou participative. Enfi n, pour clore la saison, la BnF co-organise les 25, 26 et 27 novembre avec le ministère de l’Éducation nationale, la 4e édition du Rendez-vous des lettres. Ce séminaire s’intéressera aux rapports complexes et féconds qu’entretiennent depuis toujours texte et image, et aux nouvelles interactions et tensions à l’œuvre dans le champ numérique entre ces deux régimes d’expression.
Sur le site François-Mitterrand, Petit auditorium – hall Est
la BnF avec laquelle j’ai collaboré à plusieurs reprises lors de mon mandat de Président à la New York Public Library (1993-2011). Les auteurs invités viennent du monde entier et leurs œuvres sont bien connues du public français. Nous recevons par exemple l’américain Richard Ford ou la nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, dont le premier roman, L’Hibiscus pourpre, a rencontré un vif succès.
Propos recueillis par Corine Koch
Ci-dessous De gauche à droite :
Marie Darrieussecq Amin Maalouf
Dessous :