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8 EXPOSITIONS DESSINS FRANÇAIS
CHRONIQUES DE LA BnF Nº69
BnF, Estampes et photographie, Réserve
BnF, Estampes et photographie, Réserve
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dessins français du XVIIe siècle
Dessins français du XVIIe siècle Collections du département des Estampes et de la photographie Du 18 mars au 15 juin 2014 Site Richelieu Galerie Mansart Commissariat Barbara Brejon de Lavergnée
À l’occasion de la publication en ligne de l’inventaire des dessins français du XVIIe siècle conservés au département des Estampes, un choix de cent feuilles de cette collection est présenté site Richelieu. Il peut paraître surprenant de trouver un tel fonds de dessins au département des Estampes de la BnF : pourtant, depuis toujours, ils ont été mêlés aux estampes au sein des collections. On estime aujourd’hui que le département en est aussi riche que celui des Arts graphiques du musée du Louvre, même si le profil de leurs collections diffère sensiblement. Constitué d’acquisitions et de dons successifs, ainsi que d’un versement important de la Bibliothèque Sainte-Geneviève et de la Bibliothèque de l’Arsenal vers , le fonds de la Réserve est d’une profonde originalité. À côté de feuilles signées par des maîtres
Un fonds original
renommés et bien représentés dans les collections publiques françaises, se trouvent de nombreux dessins liés aux estampes. De tous genres, même des plus méconnus (compositions funéraires, projets architecturaux, entrées triomphales, illustrations d’almanachs ou encore images satiriques), ils illustrent le foisonnement d’un siècle trop souvent appréhendé par le seul biais de la peinture d’histoire et de ses grands représentants.
Une exposition riche en découvertes
L’exposition, site Richelieu, permet de mettre en regard estampes et dessins, qu’il s’agisse de projets conçus par les graveurs eux-mêmes ou de compositions confiées à des praticiens expérimentés pour être traduites en taille-douce. Les œuvres, souvent inédites ou jamais exposées, représentent une quarantaine d’artistes et couvrent la période allant du règne d’Henri à la mort de Louis . S’y trouvent exposés de nombreux peintres, de Martin Fréminet à Simon Vouet, de Michel Corneille le père jusqu’à Charles Le Brun, ainsi que les artistes ayant travaillé avec ce dernier sur les grands chantiers royaux comme Claude Audran, Charles de la Fosse ou Jean Jouvenet. Pour les graveurs, sont pré-
Barbara Brejon de Lavergnée
Catalogue Avant-propos de Pierre Rosenberg de l’Académie française Essai de Bénédicte Gady 192 pages 150 illustrations Éditions de la BnF 2013 – 39 euros
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sentées des études de Jacques Bellange, Jacques Callot, Jean de Saint-Igny, Daniel Rabel, Pierre Brebiette, Israël Silvestre, Sébastien Leclerc, Jean et Pierre Lepautre ou Robert Nanteuil, tous aquafortistes ou burinistes de grand talent. Quelques sections thématiques ponctuent ce parcours chronologique, évoquant l’art du portrait, le dessin d’architecture, ou le genre dit des « modes », très prisé sous le règne de Louis . L’exposition met aussi l’accent sur toute la carrière artistique de Charles Le Brun, depuis ses débuts de jeune artiste où il fournit des compositions timides destinées à être gravées, jusqu’à l’épanouissement du style vigoureux et coloré employé par le Premier peintre de Louis à la galerie des Glaces de Versailles. Plusieurs dessins récemment identifiés permettent de découvrir des artistes dont l’œuvre est peu à peu reconstituée grâce à la recherche, tels Louis Richer, Marin Desmarestz, Louis Testelin, Nicolas er Larmessin, Sylvain Bonnet et les di érents membres de la famille Bonnart. De nombreuses acquisitions récemment faites dans le domaine du e siècle (Nicolas dessin français du Cochin, Grégoire Huret, François Chauveau ou Nicolas Regnesson) sont également présentées.
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