references
AUDITORIUMS«TOUSLESSAVOIRS»
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PrêtsdelaBnF Institutnational d’histoiredel’art (INHA)—Paris
Le Caire dans l’objectif de Benjamino Facchinelli Du20avrilau8juillet2017 Prêt de 50 pièces dans le cadre d’un partenariat
Regards sur la crise
Cycledeconférences «Lacriseàl’œuvre» Anxiétés économiques et sociales, du XVIIIe au XXIe siècle Lesjeudis20 et27avril, 4,11et18mai 8et15juin2017 de 12 h 30 à 14 h BnF I François-Mitterrand Salle 70 entrée libre « Tous les savoirs », l’université populaire de la BnF
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Muséed’Art,histoire etarchéologie Évreux
Une Renaissance en Normandie. Georges d’Amboise, bibliophile et mécène Du8juilletau22octobre2017 Prêt de 46 pièces dans le cadre d’un partenariat
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Muséedépartemental Arlesantique Arles
Le luxe dans l’antiquité Du30juin2017 au22janvier2018 Le Trésor de Berthouville, 128 pièces
3 Beniamino Facchinelli Casa presso la Moschea Fakahani, Le Caire, Égypte, 1870-1913 BnF, Estampes et photographie 4 Ptolémée Cosmographie, traduction latine de Jacopo Angeli, Florence, Italie, XVe siècle BnF, Manuscrits 5 DorotheaLange Migrant Mother, février 1936, Californie, États-Unis
Nous avons choisi de remonter dans le temps en commençant avec les interventions de John Mullen sur le musichall au xxe siècle et de Sophie Cras sur la construction d’un discours critique de l’art pictural sur le capitalisme. Loïc Charles et Yann Giraud évoqueront ensuite les images de la crise de 1929 et Patrice Baubeau, la vision balzacienne des crises. Enfin, Martial Poirson traiLes conséquences économiques, tera des rapports entre art et argent à sociales et politiques de la crise de 2008 l’ère du capitalisme artiste, Arnaud ont généré incertitudes et anxiétés. La Orain des expressions populaires de succession ininterrompue de crises l’économie au temps des Lumières et depuis 1992 incite d’ailleurs à se Catherine Grandjean du « regard demander si les experts en comprennent comique » d’Aristophane sur la crise. les ressorts et la portée ; c’est du moins Autant d’approches pour appréhender ce que peut laisser supposer le désar- la diversité des crises à la fois réelles et roi de la reine d’Angleterre lorsqu’elle « fictionnelles », tant du point de vue des laisse échapper : « Pourquoi personne acteurs que de ceux qui les étudient. n’a remarqué ce qui se passait ? » La PatriceBaubeau recette populiste consiste alors à oppo- maître de conférences à l’université Paris-Nanterre ser élites et « gens ordinaires », savoirs etMartialPoirson abstraits et « bon sens », tandis que la professeur à l’université Paris-8 réponse des « experts » revient à accuser des « modèles » inadaptés ou une « désinvolture » des responsables. Cependant, une voie alternative reviendrait à interroger d’autres manières de voir la crise : en effet, qu’elle soit physique, morale ou sociale, elle représente le motif classique autour duquel artistes et savants construisent leurs récits. De surcroît, les crises conduisent à une multitude d’analyses sous les formes les plus diverses : pamphlet, roman, chanson, caricature, pièce de théâtre, peinture… Révélateur social et marqueur temporel, la crise est susceptible de distinguer « gagnants » et « perdants », d’articuler inventions du passé et perspectives d’avenir. 5
Pour sa deuxième saison, ce cycle de conférences propose d’interroger la crise par les œuvres qui s’en saisissent, plutôt que par les discours des acteurs économiques ou politiques : un moyen, peut-être, de la sortir de la gangue technique qui la rend inaccessible et de lui restituer sa dimension humaine.
Remontéedansl’histoire