Grandes heures et actualité du cinéma documentaire Pour la huitième année d’affilée, durant tout le mois de novembre 2007, le Mois du film documentaire à la BnF permet de voir ou de revoir une sélection de documentaires français ou francophones de l’année écoulée, sur les postes audiovisuels du Haut-de-jardin (site François-Mitterrand). Présentés sur grand écran en séance d’ouverture le 25 octobre, Sablé-sur-Sarthe, Sarthe, de Paul Otchakovsky-Laurens (2007) et Réfugié provenant d’Allemagne, apatride d’origine polonaise, de Robert Bober (1975) pourront également être (re)découverts dans le même cadre durant tout le mois. Parallèlement, une sélection de films sur les « années 68 » invite à renouveler les questionnements actuels sur la valeur du travail et de l’engagement collectif. La collection permanente du Haut-de-jardin s’enrichit aussi de façon très importante. À un ensemble de plusieurs centaines de films sur le monde contemporain s’ajouteront, à partir de la fin de 2007, plus de 1 500 titres « historiques » du cinéma documentaire, souvent rares, accessibles à partir d’un serveur numérique. Cette collection, unique en son genre, retrace un siècle d’observation et d’engagement cinématographiques dans le monde : cinéma ethnographique, expression des mouvements sociaux, portraits et entretiens choisis avec les grands créateurs du vingtième siècle, entre autres, y sont à l’honneur. Informations détaillées sur le Mois du film documentaire à la BnF dans le programme culturel : www.bnf.fr/pages/cultpubl/cultpubl.htm Chercheurs associés et invités à la BnF Une mention spéciale est accordée à Claude Estèbe, assortie d’un montant de 5 000 euros, pour ses recherches sur Ueno Hikoma et Felice Beato à Nagasaki et les premiers ateliers japonais de photographie à la fin de la période Edo, ainsi que sur des fonds inédits dans le même département. Préservation du numérique : la cinquième tour pose ses fondations Avec l’accroissement de ses collections numériques, la BnF doit faire face à un nouveau défi : comment préserver sur le très long terme le patrimoine numérique qu’elle a constitué et dont elle a la responsabilité ? Comment permettre aux générations futures d’accéder aux archives d’Internet, aux documents imprimés, audiovisuels, aux images fixes, numérisés à des fins de sauvegarde et de consultation ? Pour répondre à cet enjeu majeur, les équipes de la BnF se sont mobilisées pour concevoir un système nommé SPAR (Système de Préservation et d’Archivage Réparti). Il sera capable non seulement de stocker des masses considérables de données (dépassant le million de gigaoctets en 2010), mais aussi d’appliquer les opérations nécessaires à leur pérennisation : le transfert de support (lorsque celui-ci devient obsolète), la conversion des formats de données (pour s’adapter aux évolutions technologiques), l’émulation (qui consiste à simuler un environnement matériel ou logiciel). Des exigences fortes ont été pour cela définies, en conformité avec la norme internationale OAIS (Open archival information system), issue du monde de la recherche spatiale. Avec le lancement du marché de réalisation, une étape décisive vient d’être franchie. Par son ampleur, par le prolongement qu’il apporte aux collections historiques, SPAR formera la « cinquième tour », numérique, de la BnF. Le Répertoire des arts du spectacle, un exemple de coopération nationale Le champ d’investigation du répertoire est très ouvert. Tous les établissements, tant publics (bibliothèques, musées, archives, etc.) que privés (théâtres, associations, etc.), se devaient d’y figurer. Tous les domaines du spectacle ont été pris en compte : théâtre, théâtre lyrique, danse, cirque, mime, marionnettes, music-hall et variété. Un partenariat entre institutions pouvait, seul, en assurer la mise en œuvre. Un comité de pilotage placé sous l’égide de la Direction du livre et de la lecture a été mis en place à cet effet en 1998. Il regroupe la BnF, le Centre national du théâtre ainsi que différentes directions du ministère de la Culture. La réalisation du projet a été confiée à la BnF. Celle-ci a débuté par une enquête portant sur 2 600 établissements et qui a suscité 800 réponses. Les données ont été saisies dans une base de données, consultable en ligne à l’adresse http://rasp.culture.fr. Une campagne d’illustration des notices a été lancée en 2003. Depuis, l’effort a porté sur l’achèvement du recensement des fonds des départements de la BnF, la prospection de nouveaux fonds et la mise à jour des données. De nombreuses structures veillent à l’actualisation du site. Le répertoire compte à présent près de 1 800 notices décrivant les fonds de 750 établissements ; il est illustré de 500 images. Sa couverture géographique très étendue met en évidence l’extraordinaire dispersion des fonds sur le territoire français et la nécessité d’un outil fédérateur pour les recenser. Les établissements d’Ile-de-France n’y représentent que le quart de l’ensemble des établissements recensés. Seule base de données patrimoniales en France sur les arts du spectacle, le répertoire se révèle un outil très consulté par les professionnels aussi bien que par le grand public. Une ouverture aux pays francophones dans un avenir proche est souhaitable. Autre chantier d’importance à prévoir : les fonds de cinéma jusque-là écartés du répertoire.
La Joie par les livres C’est grâce à son équipe d’une trentaine de spécialistes, qui anime notamment La Revue des livres pour enfants, principale revue de critique de la production éditoriale jeunesse — qui connaît une richesse et un dynamisme croissants depuis les années 1980 —, que la Joie par les livres mène à bien ses ambitions, traite ses importantes collections et dirige une action internationale reconnue. Depuis quelques années, il était question que la JPL rejoigne la BnF, avec toutes ses activités, pour y constituer un véritable pôle jeunesse. Ce projet se concrétisera en janvier 2008, ce qu’une grande exposition célébrera à la fin de cette même année. En avant-première de ces événements sortiront, en octobre 2007, les actes d’un colloque qui s’est tenu à la BnF, il y a un an (une collaboration JPL/BnF et des universités de Paris X et Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines) : L’univers de Roald Dahl, un hommage international au maître incontesté de l’humour grinçant pour petits et grands, en présence de son illustrateur fétiche, Quentin Blake.
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