Eros au secret
Pour lever le voile sur l’Enfer de la Bibliothèque, territoire majeur de l’interdit, une exposition retrace l’histoire de la constitution de ce lieu abstrait – une cote, un numéro de classement – où sont rassemblés textes et images réputés contraires aux bonnes mœurs.
Entretien avec les deux commissaires de l’exposition, Marie-Françoise Quignard et Raymond-Josué Seckel.
(L’exposition étant interdite aux mineurs, le lecteur de Chroniques ne trouvera dans le magazine qu’une iconographie décalée, déclinée autour du visuel de l’exposition et de la couverture du catalogue, qui, nous l’espérons, lui donnera néanmoins l’envie d’aller juger sur pièces.)
L’exposition Eros lève le voile sur un objet de fantasmes assez communément répandu dans le public. Cette réputation sulfureuse de l’Enfer est-elle vraiment justifiée ?

Illustrations : Jean-Baptiste Taisne/c-album
M.-F. Q. et R.-J. S. : Nous ne savons pas si elle est justifiée mais elle est compréhensible dans la mesure où le terme Enfer n’est pas un terme neutre. Il excite la curiosité et quand, dès 1849, peu de temps après la création ou l’invention, pourrait-on dire, de cette cote, Joseph Naudet, directeur de la Bibliothèque, le décrit comme une « cachette du département des Imprimés […] dans laquelle on enferme certains livres fort mauvais, mais quelquefois très précieux pour les bibliophiles et de grande valeur vénale », cela sent effectivement le soufre. De la même façon, quand Henri Bouchot, dans le premier catalogue imprimé des Estampes rédigé en 1895, écrit : « le nom d’Enfer, employé ordinairement, sert en réalité à couvrir une marchandise peu curieuse en soi, le plus souvent idiotement obscène », aussitôt l’on demande à voir ce qui précisément est si « mal vu » par l’institution. Actuellement encore, même si la cote Enfer est devenue une cote comme les autres, dont la communication n’est soumise à aucune restriction qui lui soit propre,
même si beaucoup de ces ouvrages autrefois « interdits » ont été réédités et se trouvent dans les librairies, l’Enfer reste un objet de fantasme car il représente un lieu, un lieu imaginaire, une sorte de cabinet secret entièrement dédié à l’érotisme comme l’étaient, dans les romans libertins, le couvent, le bordel ou le boudoir où se déroulaient les scènes les plus osées.
Et pourtant nous ne cessons de dire que les ouvrages cotés Enfer occupent banalement un petit espace d’un magasin de la Réserve des livres rares. Ce besoin de voir, de savoir, nous allons donc y répondre et, de ce fait, oui, faire tomber le fantasme et donc peut-être décevoir puisque la réalité se substituera à l’imaginaire.

Qu’y trouve-t-on ?

Illustrations : Jean-Baptiste Taisne/c-album
L’Enfer est une cote qui rassemble les ouvrages obscènes ou encore contraires aux bonnes mœurs. Il convient de préciser que, contrairement à la pratique d’autres bibliothèques, on n’y a pas rangé des ouvrages qui auraient été jugés répréhensibles pour des raisons politiques ou religieuses ; mais on verra dans l’exposition que des auteurs, des polémistes,
des caricaturistes, ont pu aborder des questions politiques ou religieuses dans des termes obscènes, ce qui les a fait accéder à l’Enfer. De même, les ouvrages traitant de ce qu’on appelle aujourd’hui la « sexologie » (d’un point de vue médical, psychologique ou psychanalytique) n’ont jamais eu leur place à l’Enfer. Les livres les plus anciens remontent au XVIe siècle, comme les Ragionamenti de l’Arétin. La majorité sont des romans et principalement les romans libertins du XVIIIe siècle, réédités tout au long du XIXe et du XXe siècle, le plus souvent illustrés de gravures, des recueils de poésies libres, des manuels d’érotologie, des traductions du Kâma Sûtra, des dictionnaires. Au XXe siècle, on trouve des textes de Georges Bataille, de Jean Genet, l’œuvre érotique de Pierre Louÿs et bien d’autres. L’Enfer est constitué en très grande part d’ouvrages en français, mais recèle aussi quelques ouvrages en langues étrangères, en latin, en anglais et en italien principalement.
À côté des collections imprimées auxquelles est « réservé » l’Enfer, d’autres départements de la Bibliothèque conservent des collections qui pourraient répondre aux mêmes critères ; c’est ainsi qu’on pourra voir dans l’exposition des partitions du département de la Musique, ou des Manuscrits (de Sade notamment); en dehors des collections imprimées, un seul autre département cependant a un « Enfer », c’est le département des Estampes et de la Photographie. On y trouve des collections de dessins et de gravures que nos prédécesseurs ont jugés obscènes ;
cet Enfer (conservé à la Réserve des Estampes sous la cote Ae) s’est enrichi dès les années 1860 de photographies érotiques ou pornographiques ; il a également recueilli toute une imagerie faite d’albums de reproductions et de photographies ; c’est aussi le lieu où sont conservées les fameuses « estampes japonaises » de l’exceptionnelle collection de la BnF dont quelques pièces sont montrées dans l’exposition.

Quelle en est l’histoire ?

L’histoire de l’Enfer est toute récente et remonte à la fin des années 1830. La Bibliothèque décida de donner une cote spéciale à ces ouvrages que l’on disait contraires aux bonnes mœurs. Déjà dès le milieu du XVIIIe siècle, le Catalogue des livres imprimés, section Belles-Lettres, avait créé une rubrique pour les romans licencieux. Plus tardivement,
dans le supplément manuscrit de ce catalogue, certains livres inscrits sous cette rubrique portèrent la mention « cabinet » ou « cab ». Ce qui peut signifier que ces ouvrages étaient conservés dans un meuble à tiroirs et séparés des autres. Et c’est en 1844, dans le Carnet des inventaires des fonds anciens, où le terme Enfer est ajouté à la cote initiale, qu’on trouve une preuve tangible de son existence. L’inscription au catalogue ne commença qu’en 1876.
On comptait environ six cent vingt titres, provenant pour plus de la moitié de saisies judiciaires dont la principale fut celle opérée chez Alfred Bégis en 1866. Un catalogue sur fiches fut établi qui devança de quelques années la parution,
en 1913, du catalogue imprimé de Guillaume Apollinaire, Fernand Fleuret et Louis Perceau, L’Enfer de la Bibliothèque nationale ; ceux-ci bénéficièrent vraisemblablement d’un traitement de faveur pour établir ce catalogue qui n’était en rien commandité par la Bibliothèque. De 1913 à 1969, l’Enfer s’enrichit de 850 numéros provenant de dons, d’acquisitions mais aussi du dépôt légal, celui-ci se substituant en quelque sorte aux saisies devenues quasi inexistantes.
En septembre 1969, une note spécifiait la fermeture de l’Enfer. Celle-ci s’expliquait par l’évolution des mœurs.
Cette cote faisait si mauvais effet que, à l’occasion de l’exposition Apollinaire organisée par la Bibliothèque nationale, ses livres cotés Enfer furent décotés pour recevoir des cotes plus convenables comme l’Y2 ou encore l’Ye. Mais en 1983 l’Enfer était rouvert à la demande des chercheurs et des bibliothécaires, non pour des raisons morales mais pour des raisons pratiques. Depuis 1983, seuls sont cotés Enfer les éditions anciennes, entrées par don ou par acquisition, qui, en leur temps ont été poursuivies ou condamnées pour des raisons morales, les livres érotiques ou pornographiques contemporains considérés comme rares par leur tirage, leurs illustrations, leur conception. L’Enfer est devenu plus sélectif et a pris une tournure plus bibliophilique.
L’Enfer des Estampes a en quelque sorte suivi une politique inverse. Dès 1750, certaines estampes libres étaient regroupées dans un recueil intitulé « obscénités ». Au cours des années, ces recueils se multiplièrent grâce aux dons et aux acquisitions mais aussi grâce aux prélèvements des gravures dites « libres » dans les collections anciennes ou récentes et à leurs ajouts dans ces recueils. En 1840, on évaluait à plus de mille cinquante pièces le contenu de ces recueils, dont malheureusement il n’a été fait aucun inventaire précis. Ils étaient alors réunis dans une section intitulée « recueils d’amateurs et Singularités de l’Art ». À partir des années 1840, avec l’apparition de la lithographie et de la photographie, le département reçut par lots entiers des estampes libres et des photographies provenant pour beaucoup de saisies, particulièrement entre 1864 et 1868. C’est alors que les « Singularités de l’Art » furent baptisées « Enfer-Sujets libres ».
Au cours du XXe siècle, l’Enfer des Estampes a commencé à se vider de ses pièces les plus rares, la politique étant de regrouper dans l’œuvre de chaque artiste l’ensemble de sa production. Ce qui a été fait par exemple pour Rembrandt et pour Rops et qui, vraisemblablement, sera fait d’ici peu pour le fonds de livres et d’estampes érotiques japonais. L’Enfer du département des Estampes et de la photographie à l’inverse de celui de la Réserve des livres rares ne s’enrichit donc plus que de médiocres publications, livres, fascicules ou albums à caractère parfois pédophilique.

Comment avez-vous conçu le propos de l’exposition ? Et comment la scénographie se met-elle à son service ?

Illustrations : Jean-Baptiste Taisne/c-album
Nous avons conçu l’exposition selon un double parcours. L’un renvoie à l’histoire de l’Enfer. Cela correspond au premier titre, L’Enfer de la Bibliothèque. Il s’agit de montrer comment l’institution a traité ces collections qui ont constitué l’Enfer ; comment elles ont été conservées, cataloguées et communiquées. Il existe assez peu de documents qui témoignent du regard de la Bibliothèque sur ses pratiques ; on peut toutefois l’évoquer à travers quelques circulaires,
à travers des inventaires, des catalogues, des ouvrages, qui portent euxmêmes des traces de leur « mise en Enfer ». Une longue table courbe surmontée d’un voilage imprimé évoquant l’univers de la bibliothèque déroulera au centre de l’exposition, tel un ruban, cette histoire que nous venons d’évoquer, à partir de documents placés dans des vitrines et de reproductions qui en évoqueront les étapes depuis le XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle.
L’autre parcours propose, à partir des collections de la Bibliothèque, une histoire de l’écriture et des représentations iconographiques de l’érotisme. Nathalie Crinière, scénographe a tenu à garder un espace ouvert, qui permettra des passages constants d’un parcours à l’autre ; évitant ainsi les dispositifs trop faciles de boudoir, de cabinet, de cloisonnement; les cimaises, comme des murets invitent au cache-cache, aussi les visiteurs, ne pouvant se contenter de la posture de voyeur, sont invités à participer à l’histoire, au récit qu’ils parcourent.
Le deuxième parcours correspond au second titre : Eros au secret, ou quels sont les ouvrages et les images mis au secret sous cette cote.
Ce parcours, nous l’avons séparé en trois parties, mettant successivement en avant le point de vue dominant d’une époque. Dans la première partie, celle qui correspond aux XVIe-XVIIIe siècles, nous avons privilégié les personnages de roman, les auteurs de ces textes s’effaçant au profit de leurs personnages pour des raisons qui s’expliquent :
se montrer au grand jour signifiait à coup sûr être condamné à la prison. Nous avons choisi le personnage de Thérèse, l’héroïne de Thérèse philosophe, roman publié clandestinement vers 1748, pour introduire cette section, car c’est la lecture de romans licencieux et le regard qu’elle porte sur des tableaux érotiques qui la font passer du stade de l’adolescence à celui d’adulte.
Nous avons voulu ainsi mettre en avant le rôle que jouent la littérature et l’image dans ces livres qui ne veulent en aucun cas refléter la réalité. Il s’agit de montrer, de faire entendre ces textes fondateurs de la littérature érotique où la langue est tout entière au service de la jouissance, des Ragionamenti de l’Arétin à La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la vertu de Sade en passant par L’Académie des dames et Histoire de Don B…, portier des chartreux, écrite par lui-même.
Dans la deuxième partie, celle qui correspond au XIXe siècle, nous avons privilégié l’édition clandestine, celle des textes comme celle des images. Une des caractéristiques de ces éditeurs clandestins, la plupart établis en Belgique, est de se spécialiser dans les rééditions du XVIIe et du XVIIIe siècle afin de satisfaire un public de plus en plus vaste, et cela en déjouant la censure de plus en plus sévère. La supercherie d’un libraire parisien, Gustave Lehec, nous sert de fil conducteur pour évoquer cette édition clandestine. Celuici fit croire à la mise sur le marché d’une collection de livres et d’estampes érotiques appartenant à un prince russe, le prince G*** [Galitzin], cela afin d’écouler son fonds d’erotica. C’est ainsi l’occasion de passer en revue des éditeurs très connus qui, à un moment de leur vie, s’exilèrent, comme Poulet-Malassis, l’éditeur des Fleurs du mal. D’autres éditeurs sont évoqués, comme la firme Gay et Doucé, association de Jean Jules Gay et Henriette Doucé, les éditeurs d’Ernest Feydeau pour Souvenirs d’une cocodette écrits par elle-même, publié après sa mort ; Henry Kistemaeckers, l’éditeur de Femmes de Verlaine ; enfin, Isidore Liseux, libraire parisien qui, de 1876 à 1893, sous le couvert de l’érudition, publia au grand jour mais à petit tirage et « pour ses amis » la plupart des grands textes érotiques classiques, les Kâma Sûtra et des dictionnaires érotiques. L’image joue un rôle primordial au XIXe siècle avec le nouveau procédé de reproduction qu’est la lithographie. Nous avons donc montré quelques exemples de ces images beaucoup plus surveillées et pourchassées par la police que ne l’étaient les livres : caricatures diverses, Portes et Fenêtres, pièces anglaises à transparent obscènes ou encore images animées. Toutes ces images sont anonymes et sans nom d’imprimeur, cela va de soi.
Le XIXe siècle voit aussi l’apparition de la photographie (1839), qui s’appliqua très vite à produire des images érotiques et pornographiques. Ces photographies proviennent pour la plupart de saisies opérées par la police dans les ateliers clandestins, dont la principale eut lieu chez Auguste Belloc en 1860. Débordant le XIXe siècle, nous nous sommes intéressés aussi à des albums de photographies anonymes datant des années 1930 et 1950 provenant d’un donateur inventif, Paul Caron.
L’image, c’est aussi celle qui vient d’ailleurs. Au XIXe siècle, la mode est à l’orientalisme et la curiosité pour le sexe se double d’un goût pour l’exotisme. Nous montrerons donc une dizaine de livres érotiques japonais édités entre la fin du XVIIIe siècle et celle du XIXe siècle provenant des collections Tronquois, Marteau et Barbier données au département des Estampes, ainsi qu’une dizaine d’estampes datant de l’âge d’or de la gravure érotique polychrome, provenant de la collection de Georges Barbier.
Dans la troisième partie, celle qui correspond au XXe siècle, nous avons privilégié quelques grandes figures qui ont marqué et qui marquent la littérature : Apollinaire, Louÿs, Bataille, Genet, Guyotat. À la différence de la première partie, où nous faisions la part belle aux personnages de romans, où nous nous intéressions à leur éducation, nous mettons l’accent sur les auteurs, sur la singularité de leur langue. Nous avons aussi voulu souligner le passage de la littérature clandestine à celle publiée au grand jour grâce à la ténacité de certains éditeurs, le plus emblématique étant Jean- Jacques Pauvert avec la publication à visage découvert des œuvres de Sade.
Entre les différentes parties nous avons envisagé des sortes de haltes consacrées, par exemple, au goût de l’antique et à la flagellation. L’exposition se terminera par l’interview de trois personnalités – Catherine Millet, Catherine Breillat et Marcela Iacub – par Thierry Grillet.

L’exposition est interdite aux mineurs. Cette interdiction est-elle un handicap ou peut-elle induire des effets positifs ?

Nous ne pensons pas que cela soit un handicap. Cette interdiction est une mesure de prudence prise par la Bibliothèque afin que quelque ligue de vertu ne puisse nous reprocher de pervertir la jeunesse. Il semble toutefois que les images exposées soient moins crues et moins pornographiques que celles que tout mineur a loisir de voir sur Internet.
Est-ce que cela aura des effets positifs ? Sans doute. La notion d’interdit peut donner envie à des adolescents de la transgresser et peut inciter certaines personnes à voir cette exposition uniquement pour ce motif. Il est possible aussi que cette interdiction entraîne une polémique, fasse débat et que certains veuillent juger sur pièces : était-il nécessaire de mettre en avant un tel affichage. La Bibliothèque ne pouvait-elle pas se contenter d’une mise en garde à l’égard des mineurs. Il reste que, à défaut de voir l’exposition, ceux-ci pourront toujours consulter le catalogue qui n’est assorti jusqu’ici d’aucune clause restrictive et qui, nous l’espérons, se trouvera dans de nombreuses familles.

Vous êtes-vous sentis complètement libres de vos choix intellectuels et esthétiques ?

La réponse sera brève et c’est oui.

Un catalogue accompagne l’exposition. À quels auteurs avezvous demandé des contributions ? Quel en est l’esprit ?

Eros au secret
À Patrick Wald Lasowski, spécialiste de la littérature libertine des Lumières et du roman français du XIXe siècle, nous avons demandé qu’il nous fasse respirer cet air de liberté qui règne dans les livres prohibés du XVIIIe siècle ; Jean-Pierre Dubost, spécialiste de littérature comparée et de littérature libertine, s’est penché sur l’image, de la Renaissance au XVIIIe siècle, entre rupture et continuité. Nous avons bien entendu fait appel à Annie Le Brun pour dire avec passion la force provocatrice de Sade. Jacques Duprilot, éminent spécialiste de la bibliophilie érotique aux XVIIIe et XIXe siècles, s’est intéressé au petit Enfer de la collection Smith-Lesouëf et à la supercherie du libraire Gustave Lehec, dont nous avons parlé précédemment.
Sylvie Aubenas
, directrice des Estampes et de la photographie, spécialiste de la photographie ancienne, s’est attachée à nous faire découvrir les photographies conservées dans l’Enfer des Estampes. Christophe Marquet, spécialiste de l’histoire de l’art et du livre japonais, nous dévoile le fonds japonais de première importance conservé dans l’Enfer des Estampes.
Éric Walbecq, spécialiste de la littérature de la fin du XIXe siècle, nous rappelle, s’il en était besoin, la part immense de l’œuvre érotique de Pierre Louÿs découverte seulement après sa mort. Michel Surya, écrivain et philosophe, nous donne une lecture des plus subtiles sur le rapport de Georges Bataille avec ses pseudonymes. Nathalie Monnet, chargée du fonds chinois de la division orientale aux Manuscrits, nous entraîne dans une enquête palpitante qui démonte la supercherie du grand connaisseur de la Chine et de l’érotisme chinois qu’était Robert Van Gulik.
En dernier lieu, nous avons voulu donner la parole à Pascal Quignard pour qu’il nous parle du secret, de la lecture, « des conduites clandestines », celles-là même en jeu dans cette exposition.
Quant à nous, nous nous sommes plus particulièrement attachés, autant qu’il était possible, aux détails de l’histoire de l’Enfer. Nous avons voulu dans ce catalogue laisser la part belle à l’imaginaire et donner envie de se plonger dans la lecture de ces textes de l’Enfer.
Propos recueillis par Marie-Noële Darmois


L’ENFER DE LA BIBLIOTHÈQUE EROS AU SECRET

4 décembre 2007 au 2 mars 2008
Site François-Mitterrand

Commissariat : Marie-Françoise Quignard, conservateur en chef à la Réserve des livres rares (BnF), et Raymond-Josué Seckel, conservateur général, directeur du département de la Recherche bibliographique (BnF), avec la collaboration d’Eric Walbecq, bibliothécaire au département Littérature et art (BnF).

En partenariat avec : Le Monde, Le Monde 2, Paris Première, France Inter, Evene.fr, RATP

Catalogue : L’Enfer de la Bibliothèque Eros au secret.
Sous la direction de Marie-Françoise Quignard et de Raymond-Josué Seckel
Format : 16 x 23 cm
200 illustrations couleur. Prix : 38 €