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10 – Chroniques de la BnF – n°59

Ci-dessus

Georg Baselitz, 2010

Prêts de la BnF

Dans sa démarche d’ouverture, la BnF a place des partenariats, en France ou à l’ donnant lieu à d’importantes manifestat

En région

Louis Valtat, à l’aube du fauvis

Prêt de 17 pièces autour de ce peintre 1 er juin-1 er septembre 2011 Musée de Lodève

Limoges révélée – Les débuts de la photographie à Limoges

Prêt de 26 photographies anciennes et d’un daguerréotype 23 juin-25 septembre 2011 Limoges, Galerie des hospices

Images de la danse, de Degas à n

Reprise de l’exposition présentée en 20 à la BMO, prêt de 38 pièces de la BMO 25 juin-18 septembre 2011 Pont-l’Évêque, Espace culturel Les Do

Poussin et Moïse, du dessin à la tapisserie

Prêt de 13 estampes, reprise de l’exp présentée actuellement à la Villa Médic 30 juin-27 septembre 2011 Bordeaux, Galerie des beaux-arts

Odilon Redon, prince du rêve

Reprise de l’exposition du Grand Palai d’une soixantaine de lithographies de et de 3 volumes de la Réserve des livr 5 juillet-16 octobre 2011 Montpellier, musée Fabre

Géo Condé, Jacques Félix et les petits comédiens de chiff

Prêt de 24 pièces des Arts du spectac dans le cadre du Festival de la Marion 8 juillet-25 septembre 2011 Charleville-Mézières, Musée de l’Arde

Siméon et Gaud de Ravenel

Prêt d’une vingtaine de cartes et de 5 estampes autour des deux navigate 8 juillet-19 octobre 2011 Granville, Halle au blé

Étranger

Toulouse-Lautrec and Jane Avri

Prêt d’une vingtaine de pièces des Art du spectacle, de la BMO et du départ des Estampes

15 juin-18 septembre 2011 Londres, The Courtauld Gallery

Iannis Xenakis, composer, architect, visionary

Prêt d’une vingtaine de pièces du fond en dépôt au département de la Musiqu 3-26 juin 2011 Amsterdam, Muziekgebouw puis 6 septembre-30 novembre 2011 Berlin, Akademie der Künste

Georg Baselitz, à la pointe du trait

24 juin – 25 septembre 2011

Musée Cantini

19, rue Grignan, 13006 Marseille

À Marseille, Georg Baselitz à la pointe du trait

L’artiste allemand traumatisé par les heures noires de son pays exorcise ses démons dans une œuvre gravée puissante et tourmentée.

les règles visuelles et picturales et peint en inversant le motif, pour le décaler de son sens et établir une distance avec le sujet représenté. Il efface son contenu symbolique pour lui donner valeur d’expérimentation plastique. Cet artifice du retournement ne nie pourtant pas le sujet, et lui donne para-doxalement une visibilité plus grande en forçant l’attention du spectateur. Les thèmes qu’il aborde mêlent de façon provocante les éléments de sa sphère intime, les événements drama-tiques de l’histoire du xx e siècle, les références à l’histoire de l’art et le sujet récursif de l’arbre et de la forêt dans un rapport très fort avec la nature. Baselitz a commencé a réaliser des œuvres gravées en 1963. Il a expéri-menté toutes les techniques de la gra-vure, reprenant les motifs fragmentés, éclatés, fracturés et convulsifs de ses tableaux, figures, corps, paysages, selon la même écriture tourmentée et expressive.

Le département des Estampes et de la photographie, qui conserve un très beau fonds Georg Baselitz, a prêté au musée Cantini quelque 29 estampes à l’occasion de l’exposi-tion consacrée à l’œuvre gravée de ce grand artiste contemporain. Figura-tive, pour partie autobiographique, l’œuvre de Hans-Georg Kern, né en 1938 en Saxe, et qui prendra le pseu-donyme de Baselitz du nom de sa ville natale, témoigne de la crise morale de l’Allemagne de l’après-guerre. Comme d’autres artistes allemands marqués par la culpabilité, il tente de faire face à un passé insupportable. Sa démarche est celle de l’affirmation d’un droit à une figuration, d’un retour au sujet, exprimé de manière gestuelle avec une apparente maladresse autant maîtrisée qu’assumée. Ses motifs sont inspirés de l’imagerie traditionnelle allemande et des symboles de l’histoire germa-nique détournés par le régime nazi, aigles, forêts mythiques, géants, qu’il revisite et tourne en dérision. Il annule leur charge idéologique pour en faire des personnages pathétiques, stigma-tisés, à la fois absents et fragiles. En 1969, Baselitz décide de montrer le monde à l’envers, comme lamétaphore d’une impossible continuité; il refuse

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