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« Previous Page Table of Contents Next Page »14 – Chroniques de la BnF – n°59
Chaque année, 1700 à 2000 lecteurs consultent entre 10000 à 12000 docu-ments, et près de 400 correspondants nous écrivent afin d’obtenir des ren-seignements bibliographiques. Qui sont-ils ? Quels usages font-ils des documents patrimoniaux ? Si des géographes éminents ont dirigé le département de 1828 à 1964 et ont contribué à l’essor des sciences géo-graphiques, leurs successeurs à l’Université occupent aujourd’hui une part réduite du lectorat des Cartes et plans. Il est rare aussi d’y rencontrer des car tographes de métier engagés dans la production cartographique. L’expression «mon-ter à la Géographie », qui signifiait dans les années 1980-1990 passer de la salle des Imprimés à la salle des Cartes et plans, est aujourd’hui désuète.
Le projet
d’appréhender l’espace
En 2011, les chercheurs en sciences humaines et sociales composent le tiers du lectorat au sein duquel les géographes sont faiblement représen-tés. De ce même tiers, contrairement à une idée reçue, les historiens des sciences, des représentations du Monde, des voyages et des explora-tions, pour lesquels la carte ou la photographie sont objet d’études, ne constituent pas le socle. S’ils cultivent des liens étroits avec le personnel scientifique du département jusqu’à nouer des partenariats (recherches, colloques), ils forment un groupe plutôt restreint. Aussi la majorité des lecteurs franchissent-ils le seuil de la salle de travail de façon occasionnelle pour une recherche élémentaire : localiser un lieu sur une carte ou délimiter un secteur. Leur démarche s’inscrit dans un cadre personnel (généalogie, ego-histoire, iconogra-phie) ou universitaire. Le plus sou-vent, le projet est d’appréhender l’es-pace, et non de comprendre sa représentation.
Portraits du lecteur en non géograph
Qui sont les lecteurs qui viennent au département des Cartes et plans, qu’y cherchent-ils et qu’en font-ils ? Contrair à une idée reçue, ils sont rarement géographes. Délégations étrangères, ingénieurs, chercheurs ou simples particuli l’une des premières cartothèques au monde met à leur disposition tous les modes de représentation de la Terre.
La recherche d’une information géo-graphique ancienne ou contempo-raine, essentiellement terrestre et urbaine, fréquemment côtière, insu-laire et marine, rarement céleste, est la raison principale qui amène à fré-quenter le département et à explorer la richesse de ses fonds. Tel lecteur, engagé dans une fouille de sauvetage des fortif ications de Condé-sur- l’Escaut, découvre des plans de l’em-prise des murs. Tel autre, chargé par
un conservatoire du littoral de tuer l’état des sources ca phiques, repère des cartes m les usages anciens des côte çaises. Une ingénieure de l’ national de la Recherche a mique travaille à partir des manuscrites des marais de Ca tandis que son voisin de tabl une soi xant a i ne de pl a Hambourg afin d’écrire un c inédit de la nouvelle histoire
Ci-contre
La salle de lecture du département des Cartes et plans à la Bibliothèque Richelieu
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