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Chroniques de la BnF – n°61 –
27
Actualités du numérique
>
Marionnettes :
à fils, à gaine,
à clavier
ou à glissières…
Le Portail des arts de la marion-
nette
1
(PAM) a été lancé à l’oc-
casion du
50
e
anniversaire du Festival
mondial des théâtres de marionnettes
à Charleville-Mézières (du
16
au
25
 septembre
2011
). Il offre un grand
nombre de ressources numérisées
concernant les arts de la marionnette,
enrichies de contenus éditoriaux et de
pages d’actualité. Il s’agit non seule-
ment des objets eux-mêmes, mais
aussi de photographies et d’estampes,
d’affiches, de manuscrits, de textes
de pièces écrites pour la marionnette,
de dessins et de textes théoriques, et
d’extraits de captations audiovisuelles
de spectacles.
Porté par l’Institut international de la
marionnette, il présente l’originalité
de regrouper des documents issus
d’institutions patrimoniales telles que
la BnF, le Musée des marionnettes du
monde de Lyon (Gadagne) ou encore
les Musées d’Amiens, mais aussi de
compagnies de marionnettes en acti-
vité comme Ches panses vertes ou
Bouffou Théâtre à la Coque
2
. Grâce
à des accords avec les ayants droit et à
la participation de professionnels en
activité, les collections présentées sont
largement récentes, voire contempo-
raines. C’est le cas des marionnettes
de la compagnie Dominique Houdart-
Jeanne Heuclin, entrées en
2010
au
département des Arts du spectacle de
la BnF. Le PAMest appelé à s’enrichir
de nouveaux documents des parte-
naires actuels, mais aussi à s’ouvrir à
d’autres participants.
C’est une belle occasion pour la BnF
de donner plus de visibilité aux collec-
tions déjà présentes dans Gallica
3
, et
gageons-le, de changer la vision res-
trictive que l’on a encore trop souvent
de la marionnette !
Cécile Obligi
2. 20 partenaires en 2011.
3. et «moissonnées» par le PAM par protocole OAI.
un Livre bnf
Casanova,
la passion de la liberté
Aventurier de génie – qui savait se faire
diplomate, financier, joueur, escroc ou
magicien –, s’évadant des Plombs, la lugubre
prison de Venise, s’introduisant auprès
des grands de toutes les cours européennes,
discutant avec Voltaire, Giacomo Girolamo
Casanova connut un destin hors du commun.
L’exposition que la BnF lui consacre
jusqu’au 19 février 2012 est organisée autour
du manuscrit mythique de
l’Histoire de ma vie,
qu’elle a récemment
acquis : 3700 pages d’une écriture régulière et serrée, rédigées
en français de 1789 à sa mort. Au fil d’une fresque haute en couleur,
libre, audacieuse, insolente, qui s’étend de la naissance
de Casanova à l’année 1774 et nous conduit en Italie, en France,
en Allemagne, en Suisse, en Angleterre, en Espagne et même
en Russie, resurgissent des femmes du monde, des actrices,
des servantes, une religieuse, bientôt séduites par ce libertin
libre-penseur à la vitalité surprenante.
Outre des pages du manuscrit lui-même, reproduites en fac-similé
dans un cahier central de l’ouvrage, ce beau livre présente
de très nombreuses illustrations et plusieurs essais de spécialistes,
historiens, conservateurs, chacun s’attachant à mettre en lumière
les différentes facettes de ce personnage qui, avec une certaine
idée du bonheur, a traversé à sa manière le siècle des Lumières.
Casanova, la passion de la liberté
Sous la direction de Marie-Laure Prévost et Chantal Thomas,
coédition BnF/Seuil, 24 × 38,4 cm, relié, 244 pages, 240 ill., 49 €.
BnF, Arts du spectacle.