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C'est d'un point de vue historique
que la publicité sera abordée dans ce colloque du 5
au 7 juin 2002, à la BnF, par des sociologues, des sémiologues
et des professionnels.
Les historiens ouvriront ce colloque en faisant remonter l'histoire
de la publicité à l'Antiquité et poseront la
question de sa naissance liée au développement du commerce.
Lors de la seconde moitié du XIXe siècle, les publicitaires
proposaient un mode de vie différent incluant de nouveaux biens
de consommation, radio, automobile... La publicité peut se
définir alors comme un message commercial
destiné à faire connaître un produit ou un service
à un public pour en favoriser la vente.
Le développement historique des supports va des premières
annonces dans la gazette de Théophraste
Renaudot, au XVIIIe siècle, aux affiches d'artistes
(Toulouse-Lautrec,
Mucha, le Pop Art, Andy Warhol,…),
des publicités de plus en plus luxueuses des magazines aux
jingles de la radio, des clips cinéma aux spots Tv et aux bannières
Internet d'aujourd'hui.
La contestation du monopole de l'audiovisuel se traduit, en France,
à la fin des années 60 par la naissance des radios
" libres ". Dans les années 80, la fin de ce monopole
fait naître un nouveau marché et la première chaîne
privée Canal+ fait son apparition suivie en 1986, par la cinquième
et la sixième chaînes. Le " paysage audiovisuel
français " en est profondément transformé
!
La question de l'internationalisation des campagnes publicitaires
(Coca-Cola, Lévi-Strauss... ) s'est posée lors de la
construction de l'Europe. Mais aujourd'hui, la mondialisation a déjà
permis une concentration grandissante au profit de puissantes entreprises.
Les grandes agences et les grandes figures
de la publicité seront évoquées. Artistes,
graphistes, publicitaires aborderont les processus de création.
La publicité est-elle une nouvelle culture ? Au cours du colloque,
Jacques Séguéla,
Daniel Robert notamment viendront témoigner
de leur expérience.
La publicité est envisagée également comme une
économie à part entière, substrat ou générateur
d'échanges. Dans les années 80, la marque, notion abstraite,
acquiert une valeur financière et devient un investissement
propre.
Plusieurs voix s'élèvent aujourd'hui comme celles de
Florence Amalou,
de Naomi
Klein pour évoquer le côté sombre et
opaque de la publicité et s'interroger sur cette nouvelle forme
de manipulation des imaginaires.
Reste une question : pourrions-nous nous passer de la publicité?
Ce colloque est organisé par Imagesmag.net,
le musée du Cinéma, le Centre d'histoire culturelle
de l'Université
de Versailles-Saint Quentin en Yvelines, la revue Médias,
la Société pour l'histoire des médias et en partenariat
avec la BnF et le
Musée de la Publicité qui propose une visite de
son exposition La publicité, de 1850
à 1920.
www.imagesmag.net
www.ucad.fr
www.uvsq.fr
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