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« Previous Page Table of Contents Next Page »Chroniques de la BnF – n°60 – 11
Avec le soutien de Paris photo et de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture. En partenariat avec Art press .
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le spectateur découvre vraiment ces sculptures qui se révèlent en livrant une face insoupçonnée. Sa sculpture de l’anneau de Mœbius, Ring (2009), traduit sa fascination pour la notion de mouvement perpétuel. «Sur ce ruban, l’arête est parallèle à elle-même. Le regard circule le long de l’anneau et on peut aussi entrer dans cet anneau », commente Markus Raetz. C’est à la fois extrêmement simple et totalement mystérieux.
Le jeu avec les mots
Mais l’univers de Markus Raetz est aussi un monde de mots. Ses œuvres manifestent une relation espiègle avec le langage. «Avant les mots, il n’y avait que les choses. L’invention du mot écrit a été une nouvelle création du monde. » Ce qui l’intéresse, c’est l’ambiguïté dont ils sont porteurs, leur polysémie. L’association libre et le jeu règnent sur ses opérations sur le lan-gage : métamorphoses, palindromes, anagrammes et calembours bous-culent le sens et le réveillent. « Je suis né dans une région bilingue, où l’on parle allemand et français, et j’ai grandi dans une culture de créati-vité langagière. » Une culture, aussi, de l’altérité : gravures et sculptures laissent une empreinte particulière, liée à la capacité de décentrement de leur auteur, à sa quête d’un « geste pour autrui » perceptible dans cet œuvre où se mêlent recherche technique, inventivité et intuition de l’imprévisible. Sylvie Lisiecki
Catalogue
Sous la direction de Marie-Cécile Miessner, 220 p., 100 ill., bilingue français-anglais, 39 euros.
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