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« Previous Page Table of Contents Next Page »20 – Chroniques de la BnF – n°60
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Décrypter la
presse satirique
Une journée d’étude réunira chercheurs et spécialistes autour de l’histoire de la presse satirique et de son impact sur ses publics.
et scientifquement, avec l’aide des plus grands spécialistes dans ce domaine, sur l’impact d’une telle imagerie dans l’inconscient collectif, et son évolution dans un monde où la représentation déborde, transf-gure, renverse l’information, obli-geant le spectateur à décrypter des codes personnels ou sociétaux, non dépourvus de malice. Cette journée d’étude s’accompagnera de la sortie du n° 18 de la revue de l’Eir is, Ridiculosa ; celle-ci permettra à vingt-cinq spécial istes d’appor ter des points de vue différents sur la fortune de la presse satirique illustrée en France. Un numéro supplémentaire et parallèle fera connaître des dessi-nateurs des pays voisins, ayant inter-prété, avec des regards et des gra-phismes dif férents, des épisodes historiques contemporains.
Martine Mauvieux
Illustration de la volonté de la BnF de mettre à l’honneur le des-sin de presse comme, par exemple, à travers des expositions récentes ( Tim , au printemps 2010), cette journée d’étude consacrée plus largement à la presse satirique apportera un nouvel éclairage sur des publications profuses illustrant, avec humour, effronterie ou dérision, deux siècles d’Histoire. Dix intervenants, dont quatre étran-gers (Québec, Ital ie, Por tugal, Allemagne), tenteront de montrer comment s’est imposé ce type de publication populaire en Occident, depuis la fn du xviii e siècle : on évo-quera des dessinateurs hardis, délais-sant le pinceau académique pour pousser, par un graphisme vivace et audacieux, la satire politique et sociale jusqu’au rire franc ou l’absurde désar-mant ; on découvrira quelques édi-teurs qui parièrent sur des talents facétieux pour lancer des publications périodiques débordantes d’icono graphie inventive.
Ainsi l’Eiris (Équipe interdiscipli-naire de recherche sur l’image sati-r ique), dir igée par Jean-Claude Gardes, modérateur de la journée, s’interrogera-t-elle, méthodiquement
Hélène de Montgeroult, une artiste libre
Issue de la noblesse de robe, Hélène de Montgeroult (1764-1836) doit son nom à son premier mari André Marie Gautier, de 28 ans son aîné, devenu Marquis de Montgeroult suite à l’achat du domaine éponyme. Pia-niste interprète et improvisatrice, elle n’exerce son grand talent que dans les salons : celui de Madame de Staël en particulier, où elle suscite l’admi-ration. Elle aime entendre l’opéra ita-lien, joue ses contemporains Mozart et Haydn, et fait découvrir l’œuvre de Bach pour clavier qu’elle interprète en virtuose sur piano-forte. La légende raconte que, durant la Terreur, s’étant retrouvée sur une liste de « traîtres » à la République, el le improv ise sur le thème de
La Marseillaise devant le Comité de salut public et sauve ainsi sa tête sous les applaudissements… En 1795 elle est nommée professeur au tout récent Conservatoire de Paris, devenant ainsi la première femme à enseigner la musique devant une classe exclusivement masculine !
On la dit alors « Femme libre », qui adopte les valeurs d’une réel le modernité. Elle compose beaucoup, sans concessions, associant un art savant à une expression préroman-tique : abandon de la forme sonate, mélodie chantante et détachée… El le rédigera durant de longues années son C ours complet et pratique du pianoforte, qui sera publié en 1810. En 1834 elle gagne la Toscane pour y soigner sa tuberculose, et meurt à Florence deux ans plus tard.
Jean-Loup Graton
Ci-dessus
Hélène de Montgeroult.
Ci-dessus, à gauche
La Satisfaction des Sans-culottes à la nouvelle du projet de débarquement en Angleterre Illustration satirique d’après Gillray.
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