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Boris Vian, entre jazz et littérature

L’œuvre de Boris Vian, créateur aux multiples talents redécouvert de façon posthume, fait l’objet d’une exposition site François-Mitterrand : y sont présentés les nombreux talents de poète, écrivain, musicien et parolier de cet étonnant touche-à-tout qui se savait condamné à vivre vite.

Romancier, dramaturge, poète, trompettiste, traducteur, paro-lier, chanteur, peintre… Boris Vian (1920-1959), diplômé de l’École cen-trale et ingénieur à partir de 1942, s’est exprimé dans de nombreux champs de la création, comme s’il avait voulu déf ier par une activité intense la menace que fait très tôt pla-ner sur sa vie une maladie du cœur. L’exposition que lui consacre la BnF fait suite aux acquisitions récentes du département des Manuscrits grâce à la générosité des héritiers de l’écri-vain, représentés au moment du don par Ursula Vian-Kübler, et au travail d’Anne Mary, commissaire de l’expo-sition, pour compléter le fonds. Quelque 200 pièces sont présentées, ainsi que de nombreux audiovisuels, extraits d’émissions de radios et de flms tirés de ses œuvres ; le parcours est centré sur l’œuvre romanesque de

l’écrivain et sur le jazz. La scéno­ graphie décline l’image de la feur, symbole de la jeunesse en clin d’œil à l’éternel adolescent que fut Boris Vian mais aussi au « nénuphar » qui étouffe inexorablement le person-nage de Chloé dans L’Écume des jours .

L’esprit d’enfance

D’une enfance insouciante et gaie au sein d’une famille bourgeoise qui l’encourage à développer ses ­capacités

Ci-dessous

Boris Vian.

artistiques, Boris gardera le goût de la fête. À 14 ans, il commence la trompette et joue avec les mots dans une atmosphère ludique qui plus tard animera sa plume et dont ses œuvres porteront l’empreinte.

Au cours de l’été 1940, il rencontre Mi che l l e Lég l i se e t Jacque s ­Loustalot, dit le Major. Michelle devient sa femme en juillet 1941 et le Major le héros de son premier roman, ­ Vercoquin et le plancton. Parallè­lement à son métier d’ingénieur, il s’essaie donc à l’écriture – poésie, nouvelles, romans – et perfectionne ses talents de trompettiste.

L’année 1946 marque la véritable naissance de l’homme de lettres, qui rédige successivement L’Écume des jours, J’irai cracher sur vos tombes et L’Automne à Pékin . Boris Vian décide l’année suivante de se consa-crer pleinement à l’écriture, ren-cont re ­Raymond Queneau, qui devient rapidement un ami très proche, fréquente Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Queneau l’encourage à présenter L’Écume des jours pour le prix de la Pléiade qu’il n’obtient pas.

Boris Vian versus Vernon Sullivan

De manière tout à fait inattendue, Boris Vian peint six tableaux, réunis ici pour la première fois, et dont quatre sont exposés à la Galerie de la Pléiade en juin 1946. Leurs titres énigmatiques –  La Découverte de ­l’orpiment , Passez vos vacances à Cannes … – témoignent de l’univers étrange et fascinant de leur auteur.

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