Ci-dessus
Jours de France,
23 novembre 1970
Ci-dessous
Antoine Blondin
aux Jeux olympiques
de Tokyo en 1964
Ci-contre
Charlie Hebdo,
couverture de Gébé
23 novembre 1970
À droite
Aurel
Bouteflika tremble
,
2011
rapports entre la presse papier et la
presse électronique. Au début de
l’internet, les journaux ont créé des
rédactions distinctes pour le papier
et pour le web. Ce n’est plus le cas
aujourd’hui, où beaucoup de journa-
listes sont amenés à travailler à la fois
pour l’édition papier et l’édition élec-
tronique. Par ailleurs, certaines nou-
vel les prat iques de journal isme,
comme le journalisme collaboratif,
suscitent des débats : en l’absence de
comme Alber t Londres, Joseph
Kessel, Séverine, Roger Thérond ou
encore Göskin Sipahioglu…
L’écriture du journal
Au fur et à mesure que la presse se
développe et que le métier de jour
nal iste se professionnal ise, des
rubriques se mettent en place dans
les quotidiens, qui aboutissent à des
genres journalistiques à part entière.
Cinq genres majeurs sont présentés :
la restitution du fait de guerre, le fait
mondain, le fait divers (et sa consé-
quence, le fait judiciaire), le fait
social et, enf in, le fait sportif qui
émerge à la f in du
xix
e
, début du
xx
e
siècle. La presse fait des dieux du
stade de nouveaux héros populaires :
on se souvient des articles d’Antoine
Blondin sur le Tour de France, plus
célèbres que ses romans. Particu
larité française, le souci de la « belle
écriture » dont le modèle est le jour-
nalisme politique. « Une des spéci
ficités de la presse française – à la
différence de la presse anglo-saxonne
où le pragmatisme l’emporte – est
d’être une presse d’opinion, affirme
Philippe Mezzasalma. Le journaliste
prend une position qui se veut indé-
pendante du pouvoir, des partis, etc.
Cela fait partie de l’éthique du jour-
nal isme en France. » Dès la f in
du
xix
e
siècle, l’illustration fait l’objet
d’une attention particulière. À partir
des premières années du
xx
e
siècle,
les quotidiens commencent à utiliser
la photogravure, et la mise en page
fait une place croissante à l’image
puis à la photographie dans l’entre-
deux-guerres. Le travail des photo-
graphes est à cette époque reconnu
à l’égal de celui des journalistes.
Des reportages comme celui de
Robert Capa sur la guerre d’Espagne
pour
Vu
en
1936
, sont signés et
annoncés à la une.
De nouvelles pratiques
La dernière partie de l’exposition est
consacrée aux quest ionnements
les plus contemporains sur le devenir
de la presse, et en particulier aux
Photo Jean-Pierre Bonnotte, Gamma. ©
Jours de France,
1970. BnF, Droit, économie, politique.
spécial presse
>
exposition