Page 6 - BnF- CHRONIQUES 59_c

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L’opéra se nourrit de ses divas, déesses toutes-puissantes, objets de tous les fantasmes, mais également esclaves sacrifiées à leur art, aux com-positeurs et à leur public. À travers elles, à travers leur science, leur des-tin, leur culte, c’est une histoire du théâtre lyrique qui se dessine : les créations des compositeurs français, de Gounod à Massenet, de Saint-Saëns à Xavier Leroux, de D’Indy à Tournemire, l’arrivée et le triomphe des œuvres de Wagner, puis de Richard Strauss, le maintien au répertoire de Gluck et Meyerbeer. Cette exposit ion évoquera ainsi quelques grandes f igures liées au Palais Garnier, temple dédié à l’art lyrique et à tous ses excès : citons notamment Rose Caron (créatrice des œuvres de Reyer, mais aussi de la Sieglinde de La Walkyrie ou de la Desdémone d’ Otel lo ), Gabr iel le Krauss (créatrice des derniers ouvrages de Gounod), Sybil Sanderson (muse de Massenet pour Thaïs ), Lucienne

En haut

Lina Cavalieri dans le rôle-titre de Thaïs de Massenet, Palais Garnier, 1907

en bas

Geneviève Vix dans le rôle-titre de

Salomé de Strauss, Palais Garnier, 1926, Estampe de P. Godard

Bréval, modèle de la chanteuse noble, et qui va y régner trente ans… Dans les premières années du xx e siècle, la modernité y entre grâce à des tempé-raments de feu comme Aino Ackté, Emma Calvé ouMary Garden, sulfu-reuse Salomé. Sous le règne de Jacques Rouché, c’est encore une nou-velle génération qui fait son entrée avec Fanny Heldy, Marisa Ferrer ou Germaine Lubin. Les grands mezzos ne sont pas oubliés, de Blanche Deschamps-Jéhin à Marie Delna et de Mey r iane Hég lon à Ket t y Lapeyrette. Évoquons encore les noms légendaires de Félia Litvinne, Marthe Chenal ou Lina Cavalieri, mais aussi des surprises comme Françoise Rosay, splendide Thaïs sur la scène de Garnier avant de faire au cinéma la carrière que l’on sait. L’ex-position ravivera donc le souvenir de ces femmes d’exception à travers pho-tographies, objets, bijoux, maquettes de costumes et documents rares. Les maquettes sont signées des plus grands

artistes : Lacoste ou Bianc xix e siècle, Alexandre Benois o Masson au xx e . D’une rare spl elles montrent la place que t genre lyrique dans l’imagina spectateur. La collection des b l’Opéra n’est pas moins légend ont été réalisés pour les gran ductions de la fin du xix e siècle

Salammbô , Aïda ou Thaïs . Coiff tiers ou ceintures évoquent u quité ou un Orient fabuleux audace et d’une sensualité santes. Dans les lieux mêmes d Garnier, cette exposition év ainsi le passage d’un siècle à l’a se traduit autant dans le répert dans l’image reflétée de ces dé leur rapport au public.

Mathias et Christoph

À lire : Tragédiennes de l’Opéra, textes de Mathias Auclair, Rémy Campos, Christ Ghristi, Elizabeth Giuliani, José Pons, Tubeuf et Pierre Vidal, éd. Albin Miche

Les vestales du

Palais Garnier (1875-1939)

Cet été, l’Opéra de Paris et la BnF célèbrent les divas, de Rose Caron à Fanny Heldy, des héroïnes de Gluck à celles de Milhaud. À travers des documents souvent inédits, voyage au cœur du théâtre lyrique.

Les tragédiennes de l’Op

Du 7 juin au 25 septembre 201

Bibliothèque-musée de l’Opéra Opéra Garnier, rotonde de l’Emper angle rues Scribe et Auber, 75009 Commissaires : Mathias Auclair, Christophe Ghristi, Pierre Vidal.

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