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18 VIE DE LA BnF DÉPÔT LÉGAL
CHRONIQUES DE LA BnF Nº69
L’édition en 2012 VUE PAR LE dépôt légal DÉPÔT
Publication L’Observatoire du dépôt légal : reflet de l’édition contemporaine (édition 2012) Accessible en ligne et téléchargeable librement http://www.bnf.fr/fr/ professionnels/ depot_legal_definitions/ s.depot_legal_ observatoire.html
Le dépôt légal constitue une précieuse source d’information sur les évolutions de l’édition française. L’Observatoire du˜dépôt légal : re° et de l’édition contemporaine, édité en version numérique depuis deux ans par la BnF, permet de repérer de grandes tendances. Chaque jour, le dépôt légal reçoit quelque livres et fascicules de périodiques. En , les collections de la BnF se sont ainsi enrichies de livres, disques, photos, cartes et partitions, téraoctets de données numériques et fascicules de périodiques ! Pour les livres seuls, cela représente , km de rayonnages… Que nous apprend cette masse impressionnante de documents, représentative d’une époque où la publication est devenue l’a aire de tous ? Sans surprise, le numérique est omniprésent. Mais ses répercussions prennent des formes différentes selon les domaines : livres, a ches, documents audiovisuels ou partitions. En matière d’édition de livres, il rend la publication facilement accessible. Ainsi les autoéditeurs constituent % des déposants ; les deux plus gros représentants de l’édition à compte d’auteur ou d’autoédition ont déposé chacun deux fois plus que Gallimard ou Hachette. Pour les documents audiovisuels, il en est de même ; internet, en facilitant la production et la diffusion autrefois réservées aux seuls professionnels, a suscité une augmentation des dépôts de disques. Le disque (support optique et vinyle) reste un objet qui concrétise un projet musical. Dans le domaine de l’a che, le papier est en voie d’abandon au profit du numérique avec l’apparition d’a ches animées, comme celles que l’on connaît dans le métro. Pour les estampes, l’impression à
Omniprésence du numérique
la demande se généralise. Quant aux photos, l’argentique s’est pratiquement e acé au profit du numérique. L’e et numérique est de même perceptible pour la musique, avec la di usion des partitions en ligne, généralement en format PDF, en complément de la di usion papier. La masse des dépôts permet également de repérer des raretés. On dénombre titres de quotidiens nationaux, régionaux, de presse professionnelle (aussi spécialisée que le BIP, Bulletin de l’industrie pétrolière), de presse administrative ou sportive. Il existe aussi des parutions aux périodicités atypiques : citons La Bougie du sapeur qui paraît tous les février, Tango, qui publie numéros semestriels tous les ans, Métamorphe, qui est un sélénopériodique (un numéro tous les jours !), ou encore Le Quinson de Montbéliard quant à lui centennal (il a été créé en et son deuxième numéro n’est paru qu’en… ). Autres curiosités : on trouve co rets constitués de livres accompagnés d’objets les plus hétéroclites – terrine, haltères, draps de pages, fil électrique, graines de toutes sortes… Et surprise, en matière de traduction de langue originale cette fois-ci : le japonais vient juste après l’anglais en nombre de documents traduits, en raison de l’édition de mangas. Enfin, la collecte large du web, réalisée une fois par an par les robots de la bibliothèque, est, elle aussi, représentative de l’activité de publication – au sens large de mise en ligne. Trois millions de sites web di érents ont été archivés, % avec un nom se terminant par .fr et % avec .com. Cela constitue milliard de fichiers. Ce relevé permet de constater la volatilité des sites web, à l’aune du nombre d’erreurs « » (page non trouvée) qui représente environ % des codes réponse.
Hélène Jacobsen
Des raretés
YVES Yves Bonne