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Calligramme
Pour plus d’informations : Document Guillaume Apollinaire, calligramme paru dans le catalogue d’une exposition consacrée à Léopold Survage et Irène Lagut, 1917
Marie Odile Germain
BnF, Manuscrits
« Et moi aussi je suis peintre ! » Ami des artistes les plus révolutionnaires de son temps, à commencer par Picasso, Matisse, Braque ou le Douanier Rousseau, Apollinaire s’exerça, dès la publication d’Alcools (1913), à de nouvelles formes poétiques, les calligrammes qui, libérés de la linéarité typographique traditionnelle, jouaient des possibilités figuratives des vers. Ce calligramme parut avec quelques autres dans le catalogue d’une exposition consacrée en janvier au peintre russe Léopold Survage et à une artiste française, Irène Lagut. Il exaltait les pouvoirs de la poésie, « cet art où le sublime n’exclut pas le charme et l’éclat ne brouille pas la nuance », car la poésie domine « tout terriblement ». Dans la fermentation intellectuelle de ces années-là, Apollinaire faisait toujours figure de maître et de précurseur pour la jeune génération. Mais a aibli par la grave blessure qu’il avait reçue à la tête au printemps , il mourut de la grippe espagnole le novembre . Son auteur étant considéré comme « mort pour la France », l’œuvre d’Apollinaire, qui a également pâti des conséquences des deux guerres mondiales, aura attendu ans et jours avant d’entrer dans le domaine public : très exactement jusqu’au septembre ! L’année , année du centenaire d’Alcools, a donc été à double titre une grande année Apollinaire.