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Henri Seyrig, archéologue de la culture syrienne
Henri Seyrig (1895-1973), l’un des pères de l’archéologie du Proche-Orient, contribua particulièrement à l’enrichissement des collections du département des Monnaies, médailles et antiques. Une journée d’étude lui est consacrée site Richelieu.
Charles-Valentin Alkan, piano, romantisme et misanthropie
Né en 1813 à Paris, virtuose, enfant prodige du piano, CharlesValentin Alkan entre à 6 ans au conservatoire de Paris (!) où il étudie un tout de la musique : harmonie, orgue et bien sûr le piano pour lequel il obtient un Premier prix en 1824 ! Toutefois, une cer taine misanthropie l’éloigne rapi dement des concerts dont il n’aime pas (assez) le public ; il se consacre alors, dès l’âge de 20 ans, à la com position. Pour gagner sa vie, il donne des cours qui deviendront réputés, notamment à la mort de Chopin dont il accueillera les élèves. Comme celle de ce dernier, son œuvre est essen tiellement pianistique et virtuose. En effet, les successions d’octaves et les arpèges véloces y sont techni quement redoutables, mais toujours au service d’une écriture très ordon née et romantique, ce qui signifie construite avec méthode tout en res tant très lyrique. Lors de ce concert, Nicolas Stavy nous fera découvrir des pièces inédites de cette œuvre très conséquente mais peu jouée.
Jean-Loup Graton
Directeur des Antiquités de Syrie et du Liban de 1929 à 1941, Henri Seyrig a organisé des fouilles spectaculaires dans le temple de Bel à Palmyre, au Krak des Chevaliers et dans le sanctuaire d’Héliopolis à Baalbek. Il a aussi encouragé l’instal lation de missions archéologiques étrangères et soutenu les grandes mis sions françaises. À partir de 1941, il est le représentant de la France Libre sur le continent américain. En 1946, l’indépendance de la Syrie et du Liban le conduit à soutenir la création d’un Institut français d’archéologie à Beyrouth et à en prendre la direction jusqu’à la fin de sa carrière, en 1967. Les enrichissements des collec tions du département des Monnaies, médailles et antiques qui lui sont dus témoignent de cette vie consacrée à l’archéologie syrienne. À sa mort, sa collection de quelque 600 monnaies, Colloque Henri Seyrig (1895-1973)
BnF, Musique
bijoux, intailles et camées a été ven due à la BnF. Mais le total des entrées du département qui portent son nom s’élève à environ 5 600 monnaies et près de 900 objets. La plupart de ses dons sont raisonnés et viennent combler des lacunes des collections. La majorité de ces objets sont accom pagnés de mentions de provenance, fait rare, qui leur restitue partielle ment leur contexte archéologique. Le colloque sera l’occasion d’évoquer ces collections et leur importance historique, mais aussi le rôle d’Henri Seyrig dans le développement de l’ar chéologie en France et à l’étranger, sans négliger son implication dans l’histoire du xxe siècle, de la Première Guerre mondiale à la décolonisation, ainsi que son goût pour l’art contem porain et ses réseaux intellectuels et artistiques.
Frédérique Duyrat
BnF, Monnaies, médailles et antiques
Ci-dessus
Monnaie de Macédoine. Philippe V : Tétradrachme, argent droit et revers
Colloque Bicentenaire Charles-Valentin Alkan (1813-1888)
Sous la direction de Brigitte François-Sappey, Marie-Gabrielle Soret et Thomas Vernet. Jeudi 21 novembre 9 h 30 – 18 h entrée libre
Site François-Mitterrand, Grand auditorium, hall Est
Co-organisé par la BnF, le CRR de Paris et le musée de la Musique.
Ci-dessus
Jeudi 10 octobre 2013, 9 h – 17 h 30 sur inscription au 01 53 79 49 49
Site Richelieu – auditorium Colbert Une deuxième journée a lieu à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, vendredi 11 octobre de 9 h à 17 h, Palais de l’Institut de France, 23 Quai de Conti, Paris 6e