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BnF, Cartes et plans.
Zellidja : la découverte de soi au bout du voyage
Témoignages de l’esprit d’initiative et de la curiosité de jeunes passionnés, les carnets de voyage rapportés dans le cadre des bourses Zellidja sont aujourd’hui visibles à la BnF.
L’originalité et le traitement du sujet seront appréciés, mais également les qualités humaines de son auteur : son caractère, sa capacité à faire face aux situations imprévues, son endurance dans les moments difficiles, son esprit d’initiative, bref, l’esprit Zellidja dont il sera plus ou moins habité. Des expériences humaines Les premières destinations sont des voyages en France. On part souvent à vélo, tente et sac à dos avec une attirance particulière pour les régions à forte identité comme la Bretagne ou le Pays Basque. On se passionne pour la construction des grands barrages et l’énergie hydroélectrique, symbole de la France des Trente Glorieuses, et le sérieux de l’étude se mesure à la documentation technique rapportée. D’autres voyages sont avant tout des expériences humaines : s’embarquer à bord d’un chalutier, partager la vie des peintres de Montmartre, passer une saison en compagnie de la troupe de Jean Vilar…
C’est en 1938 que Jean Walter, architecte renommé, propose au ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, Jean Zay, un projet de « bourses sportives ». Le principe : attribuer une somme d’argent limitée à des jeunes gens de 17 à 19 ans au sortir de leurs études secondaires afin qu’ils entreprennent un voyage en solitaire d’au moins un mois en vue de rapporter une étude sérieuse sur un sujet qu’ils auront proposé. Jean Walter en assure le financement grâce aux revenus qu’il tire de l’exploitation d’une mine de plomb dont il est propriétaire dans le nord du Maroc : la mine de Zellidja Boubeker. Il donne à ces bourses le nom de Zellidja – mosaïque en arabe – car il s’agit bien dans son esprit de faire émerger une élite de jeunes gens aventureux, de révéler et d’encourager une mosaïque de talents. À chaque jeune boursier est demandé un rapport en trois parties : un journal de route, narration quotidienne de son voyage, un rapport d’étude sur le thème choisi et un carnet de compte attestant de l’emploi de l’argent de la bourse. Le jeune homme sera jugé à son retour sur son rapport, véritable marqueur de sa personnalité.
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Julien Janiszewski, 1993 De mur en mur, de côte à côte, soixante jours de périple à travers les États-Unis Pop-up : New York
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Jean-Louis Pflieger, 1962 Un bouquet ethnique, la Vojvodine Planche de croquis en couleur Paul Oudart, 1955 Vestiges de l’art roman en Auvergne Carte de l’itinéraire suivi par l’auteur
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