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24 AUDITORIUMS OÙ VA LA PHILOSOPHIE ?
CHRONIQUES DE LA BnF Nº78
OÙ VA LA PHILOSOPHIE FRANÇAISE ?
Journées d’étude : « Où va la philosophie française ? » Samedi 28 janvier 2017 : Georges Didi-Huberman Samedi 25 mars 2017 : Marc Crépon Samedi 17 juin 2017 : Jean-Luc Marion De 9 h 30 à 19 h BnF I François-Mitterrand Petit auditorium – hall Est
Dresser un « état des lieux » du paysage philosophique français, mais aussi ouvrir l’espace d’un débat entre les différentes positions philosophiques qui auront, depuis au moins cinquante ans, été soutenues en France, tel est l’objectif de ces trois journées d’étude autour de Georges Didi-Huberman, Marc Crépon et Jean-Luc Marion. Figures incontournables de la pensée philosophique française, ces trois personnalités ont chacune inventé des philosophèmes précis à partir de lieux, d’auteurs et de filiations particuliers : esthétique et théorie de l’art ; pensée politique et déconstruction ; phénoménologie et théologie.
Georges Didi-Huberman, image et histoire
Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art, est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages et a été commissaire de nombreuses expositions. Son œuvre philosophique interroge la question de l’image depuis la Renaissance jusqu’à l’art contemporain : en quoi et pourquoi l’iconographie déborde-t-elle toujours le concept philosophique en demeurant chaque fois irréductible à la connaissance historique ? Georges Didi-Huberman met en avant les multiples lieux où notre rapport aux images révèle une mémoire inconsciente qui ouvre sur une dimension historique et politique. Dès lors, l’image ne saurait être perçue comme une imagerie figée, mais comme le lieu d’une « expérience-limite », où ne cessent de se confronter une situation visuelle singulière et la concrétude du réel.
Professeur à l’École normale supérieure, Marc Crépon a écrit plus d’une vingtaine d’ouvrages où se construit, notamment, une réflexion déterminante sur le rapport entre les langues et le politique. Travaillant la relation entre philosophie, langage et pensée politique, il déploie, dans chacune de ses configurations, le concept d’identité. Il le traque là où il s’immisce – dans les théories politiques de la souveraineté, les philosophies de l’histoire, les constructions symboliques – et cherche à déployer des philosophèmes hypercr itiques, capables de mettre en question les dérives de nos institutions politiques. Il étudie ainsi les phénomènes les plus révélateurs de ces dérives : la peur, l’obsession sécuritaire, le consentement meurtrier, la haine, en exigeant de la pensée philosophique qu’elle réhabilite une capacité critique singulière et inédite, insoumise et irréductible à l’économie ou au légalisme.
Marc Crépon, langage et pensée politique
1 Georges Didi-Huberman, 2015 2
Jean-Luc Marion, entre théologie et philosophie
Marc Crépon, 2009
3 Jean-Luc Marion, 2010
